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Des greffes d'utérus autorisées au CHU de Limoges

Le CHU de Limoges est le premier hôpital autorisé à procéder à ces greffes - des utérus provenant de donneuses défuntes, qui seront greffées sur des femmes nées sans utérus, ou qui ont subi une hystérectomie. Aujourd'hui, seule la Suède a obtenu des naissances après une telle greffe.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le CHU de Limoges est le premier en France autorisé à procéder à des greffes d'utérus © MaxPPP)

C'est une première française : le CHU de Limoges vient d'être autorisé par l'Agence nationale de sécurité du médicament à greffer des utérus. Pour cet essai clinique de faisabilité, le CHU est autorisé à effectuer huit greffes.

Ces huit femmes seront recrutées dans toute la France, devront être âgées de 25 à 35 ans, ne jamais avoir eu d'enfants et être en bonne santé. Le CHU de Limoges prélevera les utérus sur des donneuses en état de mort encéphalique.

Les équipes de l'hopital travaillent sur ce sujet depuis 2007 : elles ont déjà effectués des prélévements d'utérus sur des femmes décédées pour repérer les difficultés de l'opération.

Les premières femmes volontaires pour recevoir un utérus seront sélectionnées d'ici à la fin de l'année. La première greffe d'utérus pourrait intervenir fin 2016. Il faudra alors attendre un an pour vérifier que l'utérus greffé fonctionne correctement avant de transférer les embryons. Le premier bébé né d'une greffe d'utérus en France pourrait donc voir le jour fin 2018.

Une autre équipe française attend une autorisation pour débuter un essai clibique, une équipe de l'hôpital Foch de Suresnes qui, elle, prélévera des utérus sur des donneuses vivantes.

A ce jour, seule la Suède a obtenu des naissances après greffes d'utérus : quatre bébés ont vu le jour, un cinquième est attendu.

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