Un décollage de la méga-fusée de la mission Artemis vers la Lune toujours possible vendredi, selon un responsable de la Nasa

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Des photographes se préparent pour le décollage de la fusée Artemis, le 29 août 2022 à cap Canaveral (Etats-Unis). (GREGG NEWTON / GREGG NEWTON / AFP)

Artemis I fait office de test pour permettre à l'humanité de retourner sur la Lune via des vols habités. Avant, peut-être, d'atteindre Mars à bord du même vaisseau.

Ce qu'il faut savoir

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Ce ne sera pas pour ce lundi. Le décollage de la nouvelle fusée de l'agence spatiale américaine (Nasa), baptisée "Artemis", a été repoussé à vendredi au plus tôt à cause d'un problème technique sur un moteur, a annoncé l'agence lundi 29 août. Artemis devait s'élancer pour une mission test de six semaines, en direction de la Lune, cinquante ans après le dernier vol d'Apollo. "Nous gardons l'option de vendredi", a déclaré un peu plus tard Mike Sarafin, en charge de la mission Artémis 1 à la Nasa, lors d'une conférence de presse. Les équipes doivent reprendre leurs analyses dès mardi, afin de mieux estimer le temps nécessaire pour régler les problèmes survenus.

Un décollage envisagé vendredi ou lundi prochain. La prochaine date de lancement possible est donc vendredi, puis le 5 septembre. "Je suis un peu déçu, mais (...) je ne suis pas surpris", a déclaré à des journalistes en Floride l'astronaute Stan Love, qui travaille sur le programme depuis deux décennies. "C'est un tout nouveau véhicule, il a des millions de pièces, toutes doivent marcher parfaitement."

Plusieurs retards et problèmes. Le remplissage des réservoirs de la fusée avec son carburant ultra-froid avait commencé avec environ une heure de retard, du fait d'un risque de foudre. Une fuite a ensuite entraîné une pause lors du remplissage de l'étage principal avec l'hydrogène. Vers 7 heures du matin heure locale, un nouveau problème, décisif, est apparu : l'un des quatre moteurs RS-25, sous l'étage principal de la fusée, n'arrivait pas à atteindre la température souhaitée, une condition nécessaire pour l'allumer. 

Des mannequins à la place des astronautes. L'objectif principal de la mission est de tester le bouclier thermique de la capsule, qui reviendra dans l'atmosphère terrestre à près de 40 000 km/h. Au lieu d'astronautes, des mannequins ont pris place à bord, équipés de capteurs enregistrant vibrations et taux de radiations. Des microsatellites seront également déployés pour aller étudier la Lune, ou encore un astéroïde. Enfin, des caméras embarquées permettront de suivre ce voyage de 42 jours au total, pendant lesquels la capsule s'aventurera jusqu'à 64 000 km derrière la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau habitable jusqu'ici.