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Nuits des étoiles : "Il faut redécouvrir la magie du ciel"

Du 1er au 3 août, la voûte céleste sera particulièrement propice à l'observation des étoiles filantes.

Article rédigé par Marie-Violette Bernard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des astronomes amateurs observent la voûte céleste lors des Nuits des étoiles, à Villeneuve-d'Ascq (Nord), le 9 août 2013. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Les astronomes en herbe vont passer la tête dans les étoiles. A l'occasion de la 24e Nuit des étoiles, qui se tient du vendredi 1er au dimanche 3 août, les amateurs peuvent en effet observer à l'œil nu des pluies d'étoiles filantes, beaucoup plus nombreuses à cette période de l'année.

Comment expliquer ce phénomène ? Quels sont les autres objets célestes à contempler ce week-end ? Pour répondre à ces questions, Francetv info a interrogé Clément Plantureux, astronome et membre de l’Association française d'astronomie (AFA).

Francetv info : Pourquoi observe-t-on davantage d’étoiles filantes durant l’été ?

Clément Plantureux : Entre fin juillet et le 15 août, la Terre traverse un essaim de petites poussières, laissées par le passage de la comète Swift-Tuttle. Ces particules se consument en entrant dans l’atmosphère terrestre : c'est ce que l'on appelle une "pluie" d’étoiles filantes.

Ce genre de phénomène se produit en réalité plusieurs fois dans l’année, mais les Perséides sont les plus belles. Au moment du pic du phénomène (aux alentours du 12 août), on pourra voir jusqu’à 100 étoiles filantes par heure. Sans compter qu'il est beaucoup plus agréable de profiter de ces météores en plein été. La clarté du ciel n’est pas meilleure à cette époque qu’à une autre, on peut avoir une magnifique nuit étoilée en plein mois de janvier. Mais les planètes et constellations que l’on peut observer sont différentes à cette période de l’année. 

Quels sont les meilleurs endroits pour regarder passer les étoiles filantes ?

Il faut s’éloigner le plus possible des grandes agglomérations, qui limitent l’observation à cause de leur pollution lumineuse. A Paris, il est conseillé de se placer en hauteur afin d’avoir la meilleure vue possible : l’AFA propose une activité au 59e étage de la tour Montparnasse, qui permet d’observer le ciel dans son intégralité. [Des activités sont proposées partout en France, par exemple en Picardie, en Bourgogne, en Bretagne ou en Franche-Comté.]

Mis à part cela, il n’y a pas vraiment de recommandations à suivre pour vraiment apprécier les Nuits des étoiles. Il suffit de se coucher dans l’herbe ou sur un transat et de regarder passer les météores.

Le but des Nuits des étoiles est de rassembler les gens pour les sensibiliser à l’astronomie, voire de passionner ceux qui ne s’y connaissent pas encore. C’est une science difficile, mais accessible à tous dans la mesure où le ciel appartient à tout le monde. Ces trois nuits sont l’occasion d’en apprendre plus sur les astres. Il faut redécouvrir la magie du ciel ! 

D'autres activités autour des objets célestes seront-elles proposées lors de ces Nuits des étoiles ?

Bien sûr ! Il faut simplement se munir de jumelles, d'une lunettes astronomique ou d'un télescope. Durant cette édition, nous proposerons aux astronomes amateurs d'étudier Mars, la planète rouge, Saturne, la géante aux anneaux, ainsi qu’un croissant de lune dès 21 heures. L’été est aussi l’occasion d’observer plusieurs étoiles et constellations comme Altaïr et Véga, ainsi que la galaxie d’Andromède, pour ceux qui ont du matériel assez puissant. L’AFA organise des ateliers pour essayer d'apprendre à lire une carte du ciel et à reconnaître les objets célestes, ainsi que des séances de planétarium sur les sites qui en disposent. Le programme complet est disponible sur notre site.

Cette édition de la Nuit des étoiles est en outre dédiée aux comètes, en l’honneur de la mise en orbite de la sonde Rosetta autour de la comète Churyumov-Gerasimenko, prévue pour le 6 août. Nous proposons donc des conférences pour mieux comprendre cette mission, qui permettra d’en savoir plus sur la formation du système solaire, sur l’apparition de l’eau sur Terre ou encore sur la naissance du vivant grâce à l’étude des glaces d’eau de la comète.

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