Felix Baumgartner : "La seule chose qu'on souhaite, c'est revenir en vie"
L'Autrichien volant a franchi le mur du son lors d'une chute libre de près de quarante kilomètres, dimanche 14 octobre. De retour sur la terre ferme, il est revenu sur son exploit.
SCIENCES – "Je me sens plus léger de 20 tonnes. Ça fait sept ans que je me préparais pour ce saut !" Depuis son retour sur la terre ferme, Felix Baumgartner est un homme heureux. Il est revenu sur son exploit, un saut en chute libre à plus de 39 000 mètres d'altitude lors d'une conférence de presse à Roswell, au Nouveau-Mexique (Etats-Unis), dimanche 14 octobre.
"Avant de sauter, je me suis dit : 'il y a le monde entier qui te regarde et qui aimerait voir ce que tu vois'. Je me suis dit aussi qu’il fallait parfois monter haut pour comprendre à quel point nous sommes petits", a-t-il notamment déclaré.
"J'ai cru que j'allais m'évanouir"
"Quand on se tient là, au sommet du monde, on devient si humble… La seule chose qu'on souhaite, c'est revenir en vie", a-t-il ainsi confié à des journalistes, après son arrivée à Roswell. De son saut, Felix Baumgartner ne s'est toujours pas remis : "Pendant quelques secondes, j'ai cru que j'allais m'évanouir. Je n'ai pas senti le mur du son. Trop occupé à garder le contrôle." Son sponsor, Red Bull Stratos, lui fait pourtant dire le contraire sur Twitter.
"That spin became so violent it was hard to know how to get out of it. I was able to get it under control and break the speed of sound."
— Red Bull Stratos (@RedBullStratos) Octobre 14, 2012
Premier défi : "Un problème de visière"
Après avoir dû reporter le saut une première foi pour cause de mauvaises conditions météorologiques, Felix Baumgartner s’est fait une nouvelle frayeur peu avant le saut, à cause de la visière de son casque.
"Même quand tout va bien comme aujourd’hui, il y a toujours un petit problème. Vous pensez alors que tout va capoter. Que faire si tout échoue à cause d’un problème de visière ? Mais j’ai finalement décidé de sauter et c’était la bonne décision."
Deuxième défi : "Je ne sentais plus le contact avec l'air"
Mais le saut n'a pas été qu'une partie de plaisir. "Tout s’est d’abord bien passé, mais ensuite, c'est devenu violent (…). Je n’arrivais pas à me stabiliser, je tournais dans tous les sens, et c’était compliqué parce qu'avec la combinaison pressurisée, je ne sentais plus le contact avec l’air".
C'était d'ailleurs le principal danger de l'exercice : partir en vrille et ne plus pouvoir contrôler son corps. "C’était comme nager sans toucher l’eau. On ne sent rien, donc on ne sait pas comment se mettre pour rester stable. Alors je me suis battu pour trouver la bonne position avec les bras, parce que je voulais vraiment franchir ce mur du son."
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