Cet article date de plus d'onze ans.

François Jacob, prix Nobel de médecine et résistant, est mort

Il est également l'auteur de nombreux articles et ouvrages, et avait intégré l'Académie française en 1996.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le biologiste François Jacob, lauréat du Prix Nobel 1965, pose, le 20 novembre 1996 à Paris, après avoir été reçu à l'Académie française. (THOMAS COEX / AFP)

Le biologiste français et prix Nobel de médecine 1965, François Jacob, est mort à l'âge de 92 ans, vendredi 19 avril. L'information n'a été révélée que dimanche, par l'ancien chancelier de l'Ordre de la Libération, Fred Moore. Une cérémonie militaire doit avoir lieu mercredi aux Invalides.

Génétique bactérienne

Résistant pendant la guerre, François Jacob veut devenir chirurgien après la Libération, mais ses blessures l'empêchent de se tenir longtemps debout. Il se tourne alors vers la biologie, "par nécessité intérieure et hasard extérieur", explique-t-il plus tard.

Ses recherches sur la génétique bactérienne et les circuits de régulation lui valent d'innombrables récompenses scientifiques, dont le prix Nobel de médecine, obtenu en 1965, avec André Lwoff et Jacques Monod.

L'un des derniers Compagnons de la Libération

Amateur de peinture, François Jacob était également féru d'écriture. Il a rédigé de nombreux articles scientifiques et plusieurs ouvrages, dont La Logique du vivant, en 1970, un essai à l'écho retentissant, qualifié par le philosophe Michel Foucault de "plus remarquable histoire de la biologie jamais écrite".

Ancien professeur de la chaire de génétique cellulaire au Collège de France, ce Compagnon de la Libération était membre de l'Académie des sciences et de l'Académie française. François Jacob était Grand Croix de la Légion d'honneur, Grand Officier de l'Ordre national du mérite et Croix de guerre 39-45. Il ne reste plus que 22 Compagnons de la Libération en vie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.