Facebook décide finalement de retirer une vidéo de décapitation
Facebook fait de nouveau marche arrière. En mai, l'entreprise de Mark Zuckerberg avait dit que les vidéos sanglantes étaient autorisées sur son site tant que le commentaire assortissant les images avait pour but de les "condamner" plutôt que de les approuver. Le réseau social réagissait notamment au buzz créé par la vidéo d'un homme masqué décapitant une femme au Mexique.
Soumis à de nombreuses critiques, Facebook avait finalement retiré la vidéo... avant de l'autoriser de nouveau, en début de semaine. "Facebook a toujours été un endroit où les gens partagent leurs expériences, surtout quand ils sont concernés par des événements graves, comme des atteintes aux droits de l'homme, des actes de terrorisme ou d'autres actes violents" , s'était alors justifié Facebook dans un communiqué.
Nouveau tollé
Face au nouveau tollé que cela a provoqué, Facebook a décidé de retirer définitivement la vidéo, et il a fait savoir mardi qu'il allait être plus vigilant sur le respect des critères mis en place. A l'époque, de nombreuses personnes s'étaient indignées de la position de Facebook, insistant sur le caractère indélébile que pouvait avoir une telle vidéo. Certains internautes avaient en effet signalé cette vidéo au réseau social, qui leur avait répondu que la vidéo n'allait pas à l'encontre de leurs conditions générales.
Même David Cameron, le Premier ministre anglais, y était allé de sa réaction indignée :
Facebook reconnait que sa position avait des défauts
Facebook a donc reconnu que sa position précédente, qui avait permis la vidéo du meurtre de la femme au Mexique de rester sur son site, avait des défauts. "Sur la base de ces normes améliorées, (...) nous en avons conclu que ce contenu glorifiait la violence de manière déplacée et irresponsable. Pour cette raison, nous l'avons enlevée ", a indiqué le réseau social.
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Il a expliqué qu'il modifierait ses critères d'autorisation des vidéos dans le sens d'une plus grande sévérité. Son réseau va être réorganisé pour en supprimer la pornographie ou les discours d'incitation à la haine. Mais sa position n'est pas encore définie pour savoir quand certaines images équivoques comme la vidéo d'un attentat terroriste sont dans l'intérêt du public ou sont au contraire partagées pour "un plaisir sadique ".
Ce n'est pas la première fois qu'une telle polémique se met en place autour de Facebook. Récemment, le réseau social a été très critiqué parce qu'il avait placé "Mein Kampf ", d'Adolf Hitler, dans les livres recommandés.
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