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Facebook : une enquête à Londres, après la manipulation de 700.000 utilisateurs

Après l’enquête psychologique, une enquête judiciaire. La légalité de l’étude autorisée par Facebook, qui a entraîné la manipulation en secret des émotions de 700.000 utilisateurs, va être passée à la loupe, en Grande-Bretagne. Tout le problème est de cerner le point de droit que le réseau social aurait violé.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Facebook a-t-il violé la loi avec son étude sur les émotions, une enquête est ouverte en GB © Maxppp)

La révélation sur une étude à laquelle s’est prêtée Facebook n’en finit pas de faire des vagues. Des utilisateurs n’ont pas apprécié d’être pris pour des cobayes, avec cette expérience concoctée à leur insu par des chercheurs américains. Il s’agissait de mesurer auprès d'internautes, l’impact émotionnel de contenus, soigneusement modifiés.

L'autorité britannique de protection des données a donc décidé de se saisir du dossier et a annoncé l'ouverture mercredi d'une enquête pour déterminer si Facebook a violé la loi. L’Information Commissioner’s Office (ICO), l’équivalent en France de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), va travailler sur la question du respect des données privées, inscrit dans la loi. Il ne s'agit pas de mettre en cause le fond et le sens de l'étude, mais bel et bien les conditions de son support, Facebook, réseau social le plus puissant du monde, avec plus d’un milliard d’utilisateurs.

Facebook admet que "des personnes ont été dérangées "

Les textes ont-ils été bafoués ? La réponse n’est pas évidente… Selon le Financial Times daté de mercredi, un porte-parole du régulateur ICO reconnaît implicitement qu’il est difficile de dire à ce stade, quel point de la loi Facebook a pu enfreindre.

 

Le réseau social commence en tout cas à prendre la température de l’effet de l’enquête, menée auprès de 700.000 de ses utilisateurs. Dans un communiqué, Facebook admet que "des personnes ont été dérangées ", mais maintient que l’étude a "respecté la protection des informations personnelles ". 

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