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Paris Games Week : l'impossible portrait-robot du joueur

La “Paris Games Week”, le plus important salon de jeu vidéo en France, ouvre ses portes ce mercredi à Paris, Porte de Versailles. Plus de 250.000 personnes sont attendus jusqu’à dimanche 2 novembre pour découvrir les nouveautés de cette fin d’année. Mais qui est le joueur type en 2014 ? Quelle audience compte ces loisirs ? Etat des lieux.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Paris Games Week : Demi-finale FR de CS GO © PGW)

Selon le Livre Blanc 2013 du Syndicat national du jeu vidéo, le SNJV, l’amateur de jeux vidéo aurait en moyenne 41 ans. Et, ô surprise, il serait une femme entre 30 et 50 ans. Problème : dans les couloirs de la Paris Games Week qui commence ce mercredi Porte de Versailles, on croisera plutôt ce qui fait le socle du secteur : des adolescents mâles. On est loin de la femme de 40 ans.

Des joueurs très variés

En 10 ans, le public du jeu vidéo a littéralement décuplé : 80% des français jouent aux jeux vidéo, la moitié régulièrement, mais en réalité à des jeux très différents et sur des supports très disparates : ordinateurs, consoles de salon, portables, smartphones, tablettes, réseaux sociaux, le jeu vidéo est partout.

 

Le joueur type n’existe pas. C’est un mélange entre l’ado qui joue sur Call of Duty et la mère de famille qui s’amuse sur Candy Crush. Si la révolution des tablettes et smartphones est passée par là, si jouer quelques minutes en attendant le bus n’a jamais été aussi facile, ces joueuses et joueurs sont difficilement comptabilisable car ils n’avouent jamais qu’ils sont des joueurs.

Les sports électroniques

Cette cinquième édition de la Paris Games Week fait aussi la part belle aux sports électroniques. Du jeu vidéo en mode compétition qui fait de plus en plus d’adeptes en France : 38 millions de téléspectateurs ont suivi la dernière finale des championnats du monde du jeu League of Legends.

 

L'e-sport ou sport électronique, attire désormais des audiences planétaires dignes des grands rendez-vous sportifs. Un véritable phénomène initié en Corée du Sud. Là-bas, les joueurs professionnels sont élevés au rang de star comme les joueurs de football en Europe.

 

Ce phénomène touche désormais la France. Avec la 11e Coupe du monde du jeu vidéo qui démarre en même temps que la Paris Games Week, elle compte attirer 100.000 personnes jusqu'à dimanche. Elle pourrait même cumuler entre 5 et 10 millions de téléspectateur sur le web. Une audience comparable au tennis ou au golf. Pas encore à la hauteur de celle du rugby ou du foot.

 

League of Legends, mais aussi Fifa, Starcraft et même Just dance… tous ces jeux font partie du monde de l’e-sport. Des titres de champion du monde, des tournois pros, un nouvel eldorado qui peut rapporter gros. Certains joueurs, rares tout de même, touchent des salaires annuels dépassant le million de dollars. Mais pour aller loin en compétition, 3 heures à 4 heures d’entrainement quotidien sont le minimum.

Une industrie conséquente

Le marché du jeu vidéo en France représente un chiffre d’affaire de trois milliards d’euros, et l’on va dépasser les 100 milliards de dollars au niveau mondial, explique Guillaume de Fondaumière, président du (Syndicat National du Jeu Vidéo SNJV).

 

La France est depuis longtemps une terre de développement du jeu vidéo. "Malgré une crise assez importante au début des années 2000, avec une concurrence féroce de la part des autres pays et la mise en place de crédits d’impôts, la France a réussi à rattraper une partie de son retard, et a commencer à se mettre à niveau. "

 

De nombreux emplois ont été perdus suite à la crise, mais il n’y a rien de grave et il est tout à fait possible de les récupérer, car "nous avons en France un écosystème très riche, une volonté politique de développer la filière, " explique Guillaume de Fondaumière.

Le marché du jeu vidéo vu par Guillaume de Fondaumière, président du SNJV

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