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Toulouse : capitale européenne des "Fablabs"

La ville rose accueille jusqu'à dimanche soir le rassemblement annuel des Fablabs français et européens. Né aux Etats-Unis à l'initiative d'un professeur du MIT, les fablabs sont des "laboratoires de fabrication" où des outils sont mis à la disposition d'inventeurs, d'entrepreneurs et des curieux afin de concevoir de nouveaux objets.
Article rédigé par franceinfo
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  (© Radio France\Stéphane Inglésis)

Sur les 3000 mètres carré d'exposition, il y a des inventeurs dignes du concours Lépine, des chefs de petites entreprises, des papis passionnés de modélisme et d'alter-informatique, une coopérative d'électricité verte, sans oublier des passionnés de drones et des artistes improbables, comme l'explique Nicolas Lassabe, co-fondateur du Fablab toulousain : "Il y a un écosystème assez important ici : il y a beaucoup d'acteurs du numérique, des ingénieurs dans l'aviation, une école d'architecture, des designers. Bref, il y a un écosystème propice pour monter un Fablab. On trouvera ici aussi bien des projets dans la biologie, la médecine, dans l'électronique que dans la robotique. Mais cela peut être également des projets artistiques."

Rassemblement annuel des Fablabs : Le reportage de Stéphane Iglesis

Tout ça a un petit air d'hippies qui chantent ou d'altermondialistes en folie. Pourtant, avec cette ouverture, des sociétés se développent, comme Naïo Technologies et son petit robot Oz. Claude Soria est l’autre fondateur du Fablab : "La société Naïo Technologies a fabriqué ce robot. Maintenant, cette start-up est autonome et commercialise un robot qui est utilisable par les maraîchers. Le robot permet de biner entre les salades grâce à des capteurs. Pour les maraîchers, c’est complètement innovant ."

Une imprimante 3D coûte environ 400 euros

Depuis que le brevet de l’imprimante 3D est tombé dans le domaine public, vous pouvez faire joujou avec celles-ci pour environ 400 euros. Guillaume Perez en vend des kilos avec sa société eMOTION Tech : "On peut fabriquer comme sur une imprimante A200 et avec des qualités quasi similaires," estime-t-il. "La seule contrainte, c’est la  taille du plateau. On travaille sur une base qui fait 12 centimètres sur 19 centimètre en hauteur, comme un cédérum. Au travers de l’assemblage, on fait de la mécanique, de la programmation et, en fin de compte" de la modélisation assistée sur ordinateur."

Quant à Hakim, il vient de Paris où il a fondé un "flylab". Il fait voler ses drones de démonstration à Toulouse. Ce passionné de drone civils travaille notamment avec des grandes sociétés comme Airbus. "Un Flylab, c’est un fablab orienté sur les drones. On a tout un set de matériel qui permet de prototyper rapidement des drones. On a des personnes compétentes qui peuvent guider les novices afin qu’ils puissent faire leurs propres drones. On a également une entité de recherche et développement externalisée et on travaille pour des grands groupes, comme Airbus ou Thales."

Tous ces passionnés échangent dans des forums permanents dans un joyeux capharnaüm solidaire, propre à faire émerger les projets les plus fous ou les plus étonnants de l’économie de demain. 

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