Un milliard d'euros pour se préparer à la "guerre cybernétique"
La "prise de conscience a été brutale" , confesse Jean-Yves Le Drian ce mardi à Lille dans le cadre du forum sur la
cybersécurité. En 2013, le ministère de la Défense a essuyé quelque 780
attaques en ligne contre 420 l'année précédente.
"Jusqu'à présent, nous
avons pu les contenir ". Mais le ministre de la Défense s'inquiète d'attaques qui
"mettent en jeu la capacité de contrôle, de paralysie à distance ou bien
de destruction de destruction d'infrastructures vitales pour notre pays ".
En substance, Jean-Yves Le Drian redoute qu'un jour des pirates puissent mettre
la main sur les plans d'un sous-marin nucléaire ou prendre le contrôle du
système informatique d'un Rafale.
"Protéger, détecter, réparer, répliquer "
D'où "le pacte cyber " d'un milliard d'euros. Le
ministre a surtout mis l'accent sur les nouveaux cybermilitaires qui vont
devoir "protéger, détecter, réparer et répliquer " en cas d'attaques.
Il s'agit donc à la fois de développer les moyens de défense mais aussi de
pouvoir soutenir les troupes françaises en opération grâce "à un
renseignement d'intérêt cyber ".
Concrètement, le Calid, l'expert technique en sécurité
informatique du ministère, devrait passer d'une vingtaine à 120 agents d'ici
- De son côté, le site rennais de la Direction générale de l'armement,
spécialisé dans la sécurisation des systèmes d'information pour les militaires,
va passer de 250 à 450 personnes sur la même période. Par ailleurs, "nous
allons tripler le volumes des études consacrées à la cyber ", poursuit
Jean-Yves Le Drian avec un budget de 30 millions par an.
Enfin, "un pôle d'excellence cyber (...) dédié à la
formation à l'entraînement et à la recherche " va être constitué près de
Rennes "non pas parce que le ministre est breton ", mais en raison de la
proximité de l'école de transmission de Rennes, du centre DGA et de l'école
militaire Saint-Cyr.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.