: Vidéo ChatGPT est-il vraiment fiable pour rédiger un devoir ?
“On a un devoir absolument hors sujet qui tombe dans toutes les idées reçues, un autre qui limite un peu la casse, oui, on serait sur… 6.” Est-ce que l’intelligence artificielle pourra remplacer les élèves dans la rédaction de leurs devoirs ? La fiabilité de l’outil ChatGPT fait l’objet de nombreux questionnements. Brut a alors fait corrigé à trois professeurs des copies rédigées par ChatGPT, du niveau d’un élève de lycée.
L’intelligence artificielle a notamment répondu à une problématique philosophique. “Ce qui m'a marqué, c'est qu'évidemment, il manque des citations, il manque des transitions, c'est très rigide dans la construction. Par contre, ce que je trouve assez bluffant quand même, c'est que, bah voilà, les pistes y sont, en fait, les grands courants, les grands mouvements…”, explique Marie Robert, enseignante.
“On peut faire une très bonne copie”
“Il y a une structure, il y a quelque chose, il y a des positions… Allez : 7 sur 20, pour être tout à fait honnête. Par contre, si c'est étoffé, si on ajoute des citations, si on supprime, si on met un peu plus de délicatesse, un peu plus de nuances, un peu plus d'exemples, on peut faire une très bonne copie”, ajoute-elle.
Si l’intelligence artificielle se modernise, est-ce que c’est quelque chose qui pourrait l'effrayer en tant qu’enseignante ? “Déjà qu’on est là-dedans dans nos modes de communication, tout va très vite. Si on est aussi là-dedans dans les apprentissages, le risque, c’est d’à force de réduire l’effort, de réduire la contrainte, de réduire l’intérêt de l’exigence, ça va être compliqué, en fait, de dire : bah non, parfois, il faut juste que les choses infusent. Et les raisonnements les plus intéressants, que ce soit en termes d’apprentissage ou dans nos vies intimes, ce sont aussi des raisonnements qui prennent du temps et qu’on laisse, voilà, se distiller.”
“Donc, plutôt que d’être dans le déni, puisque de toute façon, on va être pris dans ce mouvement-là, plutôt que le déni, est-ce qu’il ne faut pas, nous-mêmes, dans nos enseignements, qu’on prenne à bras-le-corps et qu’on dise : bon, ben voilà, comment l’intelligence humaine peut être quand même encore plus pertinente que l’intelligence artificielle et le faire rentrer dans nos classes ?”, conclut-elle.
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