Guerre d'Algérie : Maurice Audin, la France reconnaît sa responsabilité dans sa mort
Josette Audin, 87 ans, la veuve de Maurice Audin, a attendu soixante-et-un ans que l'État reconnaisse sa responsabilité dans la mort de son époux, militant indépendantiste en Algérie. Emmanuel Macron viendra lui annoncer jeudi 13 septembre.
Jeudi 13 septembre, Emmanuel Macron se rend chez la veuve de Maurice Audin pour reconnaître la responsabilité de l'État dans sa mort. Maurice Audin était un brillant mathématicien de 25 ans, un jeune marié père de trois enfants et un militant communiste favorable à l'indépendance de l'Algérie. Le 11 juin 1957, il est arrêté à son domicile algérois devant sa famille et torturé par les militaires français. Personne ne le reverra. L'armée dira officiellement qu'il s'est évadé et qu'il a disparu. Aujourd'hui, soixante-et-un ans après les faits, la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français est un moment historique.
"Un accomplissement du deuil"
Peu de temps avant sa mort en 2013, le général Aussaresses, chef des services de renseignement en Algérie, avoue avoir ordonné la mort de Maurice Audin."On a tué Audin. Oh la la... On l'a tué au couteau pour faire croire que c'etait les arabes qui l'avaient tué", avoue-t-il dans un enregistrement audio. Jeudi 13 septembre, l'Etat s'apprête à reconnaître qu'un système d'arrestation et de détention a été institué en Algérie, une étape importante et une forme d'apaisement. "Il [EmmanuelMacron] permet un accomplisssement du deuil", analyse l'historien Benjamin Stora.
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