Cet article date de plus de treize ans.

Journée mondiale de lutte contre le sida

Comme tous les 1er décembre, l’objectif est d’informer et d’impliquer l’opinion publique dans la lutte contre la pandémie. Depuis l’apparition de la maladie en 1981, le sida a tué plus de 25 millions de personnes. Et il continue de faire des ravages, particulièrement en Afrique subsaharienne…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Dans cette région du monde où plus de 22 millions de personnes vivent avec le VIH, 61% des adultes infectés sont des femmes. Et si la dernière étude de l’Onu constate une baisse du nombre des personnes séropositives dans le monde (33,2 millions en 2007 contre 39 en 2006), il ne faut cependant pas baisser la garde. L’objectif est plutôt de tirer les enseignements des "antidotes" qui marchent.

En premier lieu, les campagnes de prévention, qui commencent à faire la preuve de leur efficacité. Dans un rapport récent, l’Onusida a en effet noté des "changements favorables" dans les comportements des jeunes de plusieurs pays d’Afrique.

Et tous les moyens sont bons pour envoyer des messages forts à la population. Au Malawi, pour briser le tabou entourant la maladie, le président Bingu wa Mutharika et la ministre de la Santé, ont passé un test de dépistage. Au Botswana, ce sont des joueurs de l’équipe nationale de foot, les Zébras, qui se sont rendus dans les campagnes pour se faire dépister et encourager les hommes à faire de même.

D’autre part, la réduction depuis deux ans de la mortalité due au sida est attribuable "partiellement" aux progrès dans l’accès aux traitements antirétroviraux, souligne également l’Onusida. Dans les pays "à revenu faible ou intermédiaire", le nombre de malades bénéficiant d’une trithérapie a augmenté de 54% entre fin 2005 et fin 2006. En Afrique subsaharienne, plus de 1,3 million de malades du sida étaient sous ARV fin 2006 contre seulement 100 000 en 2003.

Malgré ces progrès, seulement 28% des malades nécessitant d’urgence un traitement pour survivre y avaient accès dans les pays pauvres. Preuve que d’importants obstacles restent encore à surmonter pour arriver à une relative égalité de traitement de la pandémie dans le monde.

En Thaïlande, c'est un véritable bras-de-fer qui est engagé entre le gouvernement et les multinationales pharmaceutiques. L'enjeu, c'est l'accès aux anti-rétroviraux pour le plus grand nombre de malades.
Bangkok a suspendu les brevets de plusieurs médicaments, ce qui a provoqué de vives réactions de la part des laboratoires pharmaceutiques.

Caroline Caldier

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.