L'Agence du médicament rappelle tous les lots de Furosémide Teva 40 mg, "par précaution"
A l'origine, une erreur de manipulation. Un somnifère qui se retrouve dans la boîte d'un diurétique. A l'arrivée, des morts. Combien ? Il est trop tôt pour le dire...
Vendredi soir, l'Agence nationale de sécurité du médicament annonce le retrait de la vente de d eux lots de Furosémide Teva 40 mg - deux fois 95.000 boîtes. Elle explique que le laboratoire Teva a inversé deux de ses médicaments : le diurétique a été remplacé par un somnifère, le Zopiclone 7,5mg, également appelé Imovane.
L'histoire rebondit dimanche matin : un homme de 91 ans, insuffisant cardiaque, meurt à Marseille. L'autopsie, réalisée dans la journée, met en évidence que la mort peut être attribuée à la non prise du médicament - l'homme devait prendre un diurétique deux fois par jour, et n'était donc plus soigné depuis une semaine..
Deux morts, et un cas grave
Depuis, l'histoire semble s'être accélérée. Outre le décès à Marseille, l'Agence du médicament parle désormais d'un autre mort, et d'un cas grave. Sans autre précision. "D'autres signalements sont actuellement à l'étude" , précise-t-elle.
Effectivement, le parquet de Privas a ouvert ce jour une enquête, après le décès, mardi dernier dans un hôpital de Saint-Vallier dans la Drôme, d'une femme de 86 ans qui, selon ses proches, aurait ingéré le fameux diurétique.
Et ce n'est pas tout : à Compiègne, un homme a déposé un dossier auprès de Teva après la mort de sa mère, âgée de 101 ans, à la mi-mai. Selon France 3 Picardie qui a révélé l'information, cette femme prenait du Furosémide.
A la demande de l'ANSM, un numéro vert, ouvert 24 heures sur 24, a été mis en place par les laboratoirs Teva, au 0800 51 34 11.
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