L'OMS se penche sur sa gestion de la pandémie H1N1
C'était le 11 juin 2009. L'OMS déclare l’état de pandémie mondiale. L'alerte à la grippe A passe au niveau 6, le niveau maximal. "Le virus ne peut pas être arrêté" déclare Margaret Chan, directrice de l'Organisation Mondiale de la Santé. Un vent de panique souffle sur le monde. Quelques semaines plus tard, la France, comme de nombreux pays, commande 94 millions de doses de vaccin. L'immense majorité ne servira finalement pas.
Alors, l'OMS en a-t-elle trop fait ? A-t-elle surestimé la menace ? Depuis que la pandémie s'est révélée beaucoup moins virulente que prévu, l'institution mondiale est sous le feu des critiques. Plusieurs experts l'accusent d'avoir exagéré le risque de pandémie, sous l'influence des laboratoires pharmaceutiques.
29 experts de 28 pays devront en juger. L'OMS les a chargés de faire "une évaluation franche, critique, transparente, crédible et indépendante" des décisions prises par l'OMS depuis un an, depuis l'apparition du virus H1N1.
"Nous voulons savoir ce qui n'a pas marché"
La première réunion s'est ouverte ce matin au siège de l'Organisation Mondiale de la Santé. La directrice générale, Margaret Chan, a fixé les objectifs de ce rassemblement : "Nous voulons savoir ce qui a bien fonctionné. Nous voulons savoir ce qui
n'a pas marché et, dans l'idéal, pourquoi ? Nous voulons savoir ce qui aurait pu être amélioré et, dans l'idéal, comment ?".
_ Les experts devront rédiger un rapport intérimaire le mois prochain et rendre leurs conclusions définitives au plus tard en janvier 2011.
L'OMS insiste sur "l'indépendance" de ces experts, qui ont été tenus de détailler avec précision toute
collaboration antérieure avec des laboratoires. Histoire de désamorcer toute nouvelle critique sur ses liens avec les géants de la pharmaceutique.
Céline Asselot avec agences
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