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La cigarette électronique, "pas si inoffensive"

Censée être moins dangereuse que la cigarette, la cigarette électronique fait l'objet d'une étude de 60 millions de consommateurs. L'assocation pointe du doigt des susbtances cancérigènes et un mauvais étiquetage de certaines substances.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Vapoter – terme utilisé par les utilisateurs de cigarettes électroniques – est-il dangereux pour la santé ? Pour 60 millions de consommateurs, la réponse est mitigée : dans le mensuel Que choisir daté du mois de septembre, l'association juge ce nouvel outil moins dangereux pour la santé que la cigarette, mais pas non plus "inoffensif ".

"Les cigarettes électroniques sont loin d'être les gadgets inoffensifs qu'on nous présente , écrit Thomas Laurenceau, rédacteur en chef du magazine de l'Institut national de la consommation (INC). Ce n'est pas une raison pour les interdire. C'est une raison pour mieux les contrôler ".

Des problèmes d'étiquetage

Premier reproche : l'INC dénonce l'absence de bouchon de sécurité sur certaines recharges alors que la nicotine est particulièrement toxique pour les enfants, ou encore un étiquetage non-conforme au contenu de certains produits. La dose de nicotine des recharges liquides ne correspond ainsi pas toujours à ce qui est mentionné sur l'étiquette, avec des teneurs inférieures dans tous les cas observés. "Le code de la consommation pourrait encadrer la véracité de l'étiquetage et imposer un bouchon de sécurité ", relève M. Laurenceau.

L'INC affirme avoir également décelé dans des vapeurs de e-cigarettes des liquides polluants, "dont l'un, le formaldéhyde, est un cancérogène certain pour l'homme ". Mais les valeurs trouvées étaient très faibles, et l'étude ne met pas en cause la toxicité des vapeurs.

L'étude confirme que les niveaux de nicotine des e-cigarrettes sont moins importants que dans les cigarettes normales : si il n'est pas prouvé que l'outil soit efficace pour le sevrage tabagique, l'INC explique qu'il vaut toujours mieux vapoter que fumer.

"A ce jour – et sauf étude contraire l'e-cigarette n'a pas de potentiel cancérogène, contrairement à la fumée du tabac" (Ministère de la Santé

Le mensuel Que Choisir qui publie ces chiffres termine son dossier en rappelant qu'en dehors des avions, du train et du métro parisien, aucune loi n'interdit de vapoter dans les lieux publics. Mais certains députés envisageraient déjà de limiter son usage aux espaces privés.

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