La Station spatiale internationale a évité un drame
Les six astronautes de la station spatiale internationale ont eu chaud… très chaud. Fin octobre, la station a manqué d'être heurtée par un débris. Une manœuvre d'urgence a permis d'éviter la collision, raconte l'Agence spatiale européenne (ESA) dans un communiqué.
La présence de débris dans l'espace est bien connue. Les stations de surveillance à terre permettent de repérer les objets les plus menaçants et de faire dévier la station. Sauf que cela prend du temps et que, dans ce cas précis, le temps manquait.
Six heures pour se dégager
Les radars ont en effet montré qu'un débris du satellite russe Cosmos-2251 arrivait à 28.800 km/h dans le périmètre de la station (dans un rayon de 4 km) et que cette dernière n'avait que six heures pour se dégager. Sur son site, Science-et-vie fait cette analogie. Dans l'espace, un smartphone de 130g lancé à cette vitesse possède la même énergie qu'une voiture d'une tonne lancée à 330 km/h sur terre. La station aurait été pulvérisée…
Et c'est un véhicule de transfert français, le Georges Lemaître, amarré à la station, qui a permis d'éviter la collision en actionnant son réacteur pour pousser l'ISS loin de la zone à risque. Quatre minutes de poussée (ce qui est énorme) pour déplacer la station de 420 tonnes et la mettre en sécurité.
"Sept jours sur sept, 24 heures sur 24, nous sommes prêts à réagir et nous nous entraînons souvent pour ça ", explique Jean-Michel Bois, le directeur des vols à l'ESA. "Mais réagir si vite pour sauver la station en vrai était stressant mais payant ." C'était surtout une première…
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