Un agneau génétiquement modifié s'est retrouvé dans l'assiette d'un consommateur
L'Institut national de la recherche agronomique, qui avait modifié l'animal, a ouvert une enquête interne pour savoir comment l'agneau a pu être mis en vente.
Sale affaire pour l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). Une agnelle, génétiquement modifiée avec une protéine de méduse pour les besoins de la science, s'est retrouvée dans la chaîne alimentaire et a été commercialisée fin 2014, assure Le Parisien dans son édition du mardi 23 juin.
En novembre 2014, l'agneau-méduse, baptisé Rubis, a été envoyé à l'abattoir avec des animaux normaux et sa viande a été mise en vente. Un particulier d'Ile-de-France l'a acheté, écrit le quotidien, qui cite des sources à l'Inra et au sein de la justice. L'animal "s'est retrouvé dans une assiette ! Qui l'a mangé ? Nul ne sait. On sait juste que sa viande est sortie d'un abattoir francilien en novembre 2014", s'inquiète Le Parisien.
L'affaire va être examinée par la justice
L'Inra assure que la consommation de cette viande ne présente aucun risque sanitaire. Il a toutefois diligenté une enquête interne, avant de saisir la justice la semaine dernière pour "mise sur le marché d'un produit consistant en organismes génétiquement modifiés ou contenant de tels organismes", précise le journal.
L'institut met en avant des "actes de malveillance" de la part de deux employés de l'Unité commune d'expérimentation animale (UCEA). De nombreux dysfonctionnements ont aussi été relevés sur les sites de Jouy-en-Josas (Yvelines) et Bressonvilliers (Essonne). Le parquet de Meaux a transmis l'affaire au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris.
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