Ouverture d'une enquête en Meurthe-et-Moselle après la mort d'un jeune homme de la grippe

"Hommage à Arnaud Bigerel" : la page Facebook a déjà recueilli plus de 1800 "j'aime". Quatre jours seulement après que ce jeune homme athlétique a succombé au domicile de ses parents à Val-et-Châtillon à ce que les médecins avaient diagnostiqué comme une simple grippe. Son père, André Bigerel, joint par France Info, explique que les secours sont arrivés trois heures après son appel au Samu. "C'était un appel de détresse, il crachait du sang, il n'en pouvait plus, il avait vraiment du mal à respirer ", raconte-t-il. Il a donc déposé une plainte contre X pour non assistance à personne en danger. Et le parquet a jeudi ouvert une enquête judiciaire.  

"Le médecin m'a dit qu'avec l'âge qu'il avait, avec sa constitution, c'est pas normal qu'il décède de la grippe" André Bigerel

"Il y a deux choses qui ont tué mon fils , ajoute André Bigerel. La lenteur des secours et la banalisation de la grippe ". On sait que la grippe tue. D'ailleurs, l'InVS rappelle que l'épidémie cette saison a déjà fait 25 victimes en réanimation. Pourtant, la mort brutale de ce garçon de 23 ans, visiblement en pleine forme, licencié dans le club local de handball, laisse sa petite ville de Saint-Nicolas-de-Port sous le choc. "Est-ce que c'est vraiment la grippe ? Le médecin m'a dit qu'à l'âge qu'il avait, avec sa constitution, c'est pas normal qu'il décède de ça" , témoigne le père, fâché que les médecins n'aient pourtant envisagé que ce diagnostic. Une autopsie est en cours, selon le procureur de Nancy, et le Samu de Meurthe-et-Moselle a ouvert une enquête interne.  

Les obsèques du jeune homme auront lieu dans sa ville de Saint-Nicolas-de-Port, suivies d'une marche blanche. Tandis qu'un hommage devrait lui être rendu au stade Marcel-Picot de Nancy.