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Vidéo Un ours filme son quotidien

Des scientifiques toulousains ont équipé une femelle ours brun européen d'une caméra pendant un mois. Les vidéos font vivre la vie intime de l'animal

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un ours brun dans une forêt de Slovénie.  (REGIS CAVIGNAUX / BIOSPHOTO / AFP)

"L'ourse Tolosa dort sur le dos face au ciel", "observe un oiseau", "mange des prunelles", "grimpe dans un arbre", "ronfle"...  Pour la première fois en Europe, les aventures très ordinaires d'un ours brun européen ont été filmées par le plantigrade lui-même. Ce projet est le fruit d'une collaboration entre le Muséum d'histoire naturelle de Toulouse et et le réalisateur animalier Michel Tonelli. L'animal a été équipé d'une caméra accrochée à son encolure. Et le Muséum a mis en ligne sur YouTube une trentaine de vidéos de cette vie quotidienne.

Pendant un mois, en octobre 2013, une ourse sauvage de Slovénie âgée de 4 ou 5 ans a été équipée d'une caméra, qui a filmé et stocké cinq minutes de tournage par heure et ce, 12 heures par jour. Au total, 20 heures d'images de l'animal baptisé Tolosa ont ainsi été engrangées. En voici quelques-unes.

"On a, pour la première fois, une preuve irréfutable d'un raisonnement chez un non-grand singe" alors "que tous les gens qui travaillent sur l'ours savent très bien que c'est un animal extrêmement intelligent", explique Henri Cap, zoologue au Muséum. Tolosa est par exemple filmée en train de secouer un sorbier blanc pour en recueillir les fruits. "Il y a un vrai rapport de cause à effet", dit le scientifique. On la voit également déployer "une incroyable délicatesse" pour prélever des larves d'insectes. 

Le point de vue de l'ours filmé pour la première fois

L'expérience n'a toutefois pas révolutionné ce que savent les scientifiques du "répertoire comportemental des ours bruns d'Europe", mais ils ont pour la première fois le point de vue de l'ours, ajoute le chercheur. Jusqu'à présent, les scientifiques ne disposaient que d'observations indirectes faites par l'homme et encore sont-elle plutôt rares en Europe, dit-il. La preuve en images.

Le projet vise aussi à faire connaître le plantigrade, qui suscite en France une vive querelle. La population des ours, qui menaçait de totalement disparaître dans les années 1990, n'a été sauvée que grâce à des lâchers d'ours slovènes dans les Pyrénées.

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