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Un poumon artificiel à l'horizon 2020 ?

Une équipe du centre chirurgical Marie-Lannelongue dans les Hauts-de-Seine a déposé le projet d'un poumon artificiel autonome. Sorte de ceinture thoracique, le dispositif devrait être testé sur l'homme d'ici 2020.
Article rédigé par Estelle Walton
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (En France, 10 000 personnes souffriraient d'insuffisance respiratoire chaque année (Photo d'Illustration))

Après les premières implantations du coeur artificiel, d’ici 2020, vous découvrirez peut-être le poumon ! Au centre chirurgical Marie-Lannelongue dans les Hauts-de-Seine, une équipe vient d’obtenir le financement pour un tel projet.

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Le but : créer un troisième poumon externe. Attaché à une sorte de ceinture thoracique, il viendrait alors supplanter les deux poumons naturels. Grâce à une capsule insérée dans le coeur, le dispositif injectera alors de l’oxygène dans le sang qui sera ensuite redistribué vers les autres organes.

Pour le professeur Olaf Mercier qui pilote le projet, une telle innovation pourrait changer la vie des patients atteints de maladies vasculaires en phase terminale. Interrogé par Jérome Jadot, le chirurgien pense que le projet pourrait permettre “que le patient sorte de réanimation ”, et à terme qu’il “puisse retourner à son domicile et acheter son pain ”.

Le poumon artificiel expliqué par le Professeur Olaf MERCIER, chirurgien à l'hôpital Marie-Lannelongue, au micro de Jérôme Jadot.

Branché sur batterie

Car la grande révolution de ce poumon artificiel, ce serait son fonctionnement autonome. Le poumon sera alimenté par batterie, et suffisamment léger pour être transporté. Mais le projet ne s’arrête pas là : “chaque pièce développée pourra être utilisée pour d’autres innovations ”, se réjouit Olaf Mercier.

Pour l’instant, le poumon artificiel s’adresse en priorité aux personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires à un stade très avancé, qui ne peuvent pas recevoir une greffe d’un poumon naturel. Selon le professeur, il faudra attendre 2020 et les premiers tests humains pour découvrir si son utilisation peut s’élargir à toutes les maladies respiratoires.

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