Selon NKM, Patrick Buisson voulait "faire gagner Charles Maurras" plus que Nicolas Sarkozy
Nathalie Kosciusko-Morizet s'attaque à la stratégie du conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, pendant la campagne présidentielle. Selon elle, son objectif était "de faire gagner Charles Maurras" plutôt que l'ex-chef de l'Etat.
Invité sur Canal Plus dimanche 24 juin, l'ex porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle a dénoncé la stratégie durant cette période, de Patrick Buisson, conseiller de l'ancien chef de l'Etat.
"Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c'est que son objectif, à mon avis, n'était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras", a-t-elle déclaré sur le plateau de l'émission Dimanche Plus.
NKM évoque ainsi une figure de l'extrême droite catholique, Charles Maurras, journaliste, homme politique et essayiste (1868-1952), qui fut un dirigeant de l'Action française.
"Il était sur un objectif qui était plus idéologique que politique", a insisté la députée UMP de l'Essonne à propos de M. Buisson, l'un des principaux artisans de la droitisation de la campagne de M. Sarkozy.
Aucun accord possible avec le FN
NKM a affirmé avoir accepté d'être porte-parole en sachant que ce serait "un job dur". Elle a ainsi rappelé que "des débats internes très rudes" ont eu lieu au sein de l'UMP et "à la Une des journaux".
"Tout le monde sait bien que j'avais une ligne différente de celle de Patrick Buisson", a-t-elle dit. Avant d'ajouter : "Pour moi, aucun accord, aucune alliance d'aucune sorte n'est tolérable, le FN a changé la vitrine mais c'est la même arrière-boutique et en plus il veut la mort, de la droite".
NKM, candidate à la présidence de l'UMP ?
"J'observe" aujourd'hui que "beaucoup de monde se rallie à cette position. Ils ne m'ont pas tous soutenue à l'époque mais mieux vaut tard que jamais. Simplement il y a des choses qu'il vaut mieux dire avant les élections qu'après", a encore lancé Mme Kosciusco-Morizet.
Une manière de se placer pour une candidature à la tête de l'UMP ? "Si mes idées n'étaient pas reprises, je ne m'interdirais pas de les porter devant les militants", affirme celle qui annonce une tournée des fédérations UMP en juillet.
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