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À l'aéroport Marseille-Provence, les passagers peuvent récupérer leurs objets confisqués pour raison de sécurité

Depuis juillet, l'aéroport Marseille Provence a installé des boîtes à ses portiques de sécurité pour y glisser les objets interdits en vol. Le passager peut les faire expédier chez lui ou venir les chercher à son retour.

Article rédigé par Isabelle Dor - Edité par Alexandra du Boucheron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une boîte Trippertybox à l'aéroport Marseille Provence, le 25 août 2017. (AÉROPORT MARSEILLE PROVENCE)

Terminées les crises de colère ou de larmes à l'aéroport au moment de passer le portique de sécurité. Fini les aiguilles à tricoter, le parfum ou le couteau suisse qui terminent à la poubelle. Un système de réexpédition et de gardiennage des objets interdits est en train d'être testé à Marseille.

Mises en service en juillet 2017, ces six Trippertybox sont réparties sur chaque zone de contrôle dans les différents terminaux de l'aéroport Marseille Provence, le quatrième aéroport français en termes de trafic avec 8,5 millions de passagers en 2016. 

A l'aéroport de Marseille, une boîte permet de sauver les objets interdits en vol : le reportage d'Isabelle Dor

Ces Trippertybox (contraction de "trip", voyage, et "liberty", liberté) ressemblent à de grandes urnes bleues et blanches sur lesquelles on a collé les pictogrammes des principaux objets interdits en cabine : armes et armes factices, aérosols, outils, ciseaux, flacons de liquides de plus de 100 ml etc. 

Concrètement, au lieu de jeter les objets à la poubelle, les agents de sûreté de l'aéroport proposent aux passagers de "glisser l'objet dans une urne en le mettant auparavant dans un emballage, explique Émilie Lizer, responsable marketing produits et services à l'aéroport. On donne au passager une étiquette avec un numéro dessus. Grâce à ce numéro, il va pouvoir se connecter au site box.tripperty.com et sélectionner la façon dont il veut récupérer son objet : à l'aéroport, quand il revient, ou en se la faisant expédier à l'adresse de son choix." Ainsi depuis juillet, des dizaines d'objets ont pu être sauvés, dont un fer à cheval usagé et des boules de pétanque ! 

Inventé par des cadres de La Poste

Baptisé "Tripperty by La Poste", ce projet est un partenariat entre les groupes La Poste et Aéroport Marseille Provence. Ses inventeurs, Caroline David et Yves Kerboriou, sont cadres à La Poste et lauréats 2016 du concours "d’intrapreneuriat" "20 projets pour 2020". "J'ai assisté à des scènes où une personne devait remettre le couteau offert par le grand-père, qui refusait de donner son couteau et de le jeter, se souvient Yves Kerboriou, directeur de projet à La Poste. 

J'ai vu un enfant à qui on voulait prendre une épée Star Wars en plastique. Ça a été un véritable drame. Avant, il n'y avait pas de solution, il fallait les jeter.

Yves Kerboriou, co-inventeur de la Trippertybox

à franceinfo

Chaque jour, le contenu de la boîte est ramassé, les objets sont enregistrés, emportés dans un lieu sécurisé et stockés. Ce service est payant : 15 euros pour les expéditions en France, 10 euros pour le retrait à l'aéroport. Il est également possible de céder l'objet à une association afin qu'il profite à d'autres au lieu de terminer à la poubelle. Les passagers qui optent pour le gardiennage doivent cependant se présenter à l'aéroport sous les quinze jours.

Une Trippertybox pour y glisser les objets interdits en cabine. (GISÈLE BERMOND/AMP)

Le concept sera encore testé six mois. S'il est rentable, il sera installé dans tous les aéroports qui le souhaitent, en France dans un premier temps, puis à l'étranger.

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