Revivez la première journée du procès de Michel Neyret

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
L'ancien policier Michel Neyret au tribunal de Lyon (Rhône), le 16 décembre 2014.  (JEFF PACHOUD / AFP)

L'ex-numéro 2 de la police judiciaire de Lyon est jugé à partir du lundi 2 mai devant le tribunal correctionnel de Paris, pour corruption et trafic d'influence. 

Ce qu'il faut savoir

Il se dit "soulagé" de pouvoir enfin s'expliquer. Le charismatique Michel Neyret, ex-numéro 2 de la police judiciaire de Lyon (Rhône), est jugé à partir de ce lundi 2 mai devant le tribunal correctionnel de Paris. L'ancien policier, aux états de service impressionnants, est notamment poursuivi pour corruption passive, trafic d'influence passif et détournement de scellés de stupéfiants. Il comparaît pour avoir fourni des renseignements et des services à des informateurs en échange d'un enrichissement personnel. 

Neuf prévenus au total. Michel Neyret a entraîné dans sa chute plusieurs personnes. Son épouse, Nicole, comparaîtra à ses côtés ainsi que trois policiers, l'ex-patron de l'antenne de Grenoble de la PJ Christophe Gavat, et deux anciens des "stups" de Lyon, Jean-Paul Marty et Gilles Guillotin. Trois membres présumés du milieu lyonnais, Gilles Bénichou, son cousin Stéphane Alzraa (en fuite) et Cyril Astruc seront également jugés, ainsi qu'un avocat, David Metaxas. 

Il encourt une peine de 10 ans de prison. Michel Neyet a effectué huit mois de détention provisoire. Il est depuis assigné à résidence à Vienne (Isère) et a l'interdiction de conduire. L'ex-flic encourt 10 ans de prison et 7,5 millions d'euros d'amende. Après 32 années de service, il a été révoqué de la police en septembre 2012 par Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur. 

Les relations sulfureuses entre indics et policiers au cœur du procès. La question des relations ambiguës entre policiers et "indics" sera au centre des débats, Michel Neyret ayant justifié ses pratiques par le souci "d'obtenir des résultats [grâce] à une politique offensive de recueil de renseignements qui sous-tendait l'existence d'informateurs de haut niveau".