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Affaire des "écoutes" : Nicolas Sarkozy sera jugé en appel du 28 novembre au 14 décembre

En première instance, en mars 2021, l'ancien président de la République avait été condamné à trois ans de prison dont un ferme. Son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert sont également concernés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy au palais de justice de Paris le 2 novembre 2021, pour une audition comme témoin dans une autre affaire, celle dites des "sondages de l'Elysée". (BERTRAND GUAY / AFP)

Il considérait le verdict en première instance comme une "injustice profonde". Nicolas Sarkozy sera jugé en appel dans l'affaire dite des "écoutes" du 28 novembre au 14 décembre, tout comme son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert. La cour d'appel de Paris a annoncé ce calendrier lundi 24 janvier.

Nicolas Sarkozy avait été condamné, le 1er mars 2021, à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d'influence, une décision sans précédent pour un ancien chef de l'Etat. Gilbert Azibert et Thierry Herzog avaient été condamnés à la même peine, assortie d'une interdiction d'exercer de cinq ans pour ce dernier.

"Un pacte de corruption", selon le tribunal

Dans cette affaire née en 2014 d'interceptions téléphoniques, également appelée affaire "Bismuth", le tribunal correctionnel avait estimé qu'un "pacte de corruption" avait été conclu entre Nicolas Sarkozy, son avocat et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert. Les juges avaient considéré que l'ex-président s'était rendu coupable de corruption, en promettant d'appuyer la candidature de Gilbert Azibert pour un poste de prestige à Monaco, en échange d'informations privilégiées, voire d'une influence sur un pourvoi en cassation qu'il avait formé. 

La défense avait fait valoir qu'in fine, Nicolas Sarkozy n'a pas eu gain de cause devant la Cour de cassation et que Gilbert Azibert n'a jamais obtenu de poste à Monaco. Mais selon la loi, il n'est pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l'influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d'influence.

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