Affaire Bygmalion : le procès de Nicolas Sarkozy renvoyé au 20 mai
Le procès, qui s'était ouvert à 13h30 mercredi, a été très vite interrompu. Jérôme Lavrilleux, l'un des prévenus, avait fait une demande de renvoi car son avocat est atteint du Covid-19 et hospitalisé.
Ce qu'il faut savoir
Faux départ. Le procès de l'affaire Bygmalion, qui s'était ouvert mercredi 17 mars et dans lequel Nicolas Sarkozy doit être jugé pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, est renvoyé au 20 mai "pour permettre à Jérôme Lavrilleux d'avoir un avocat". Ce prévenu, à l'époque directeur adjoint de la campagne, avait fait une demande de renvoi car son conseil est atteint du Covid-19 et hospitalisé.
Nicolas Sarkozy encourt un an d'emprisonnement. L'ancien président de la République pourrait aussi être condamné à 3 750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.
Une campagne (très) onéreuse. L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant, seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe : "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... Le montant des dépenses n'en finit plus de grimper.
Guerre des droites. Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude. Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti – devenu Les Républicains – à avoir reconnu les faits.