Agriculteurs français contre fruits espagnols sur l’A7
Des nectarines, des pêches ou encore des poires jonchaient en milieu d’après-midi la chaussée de l’autoroute A7 aux abords du péage de Lançon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. A l’origine de cette opération coup de poing : quelques 350 producteurs de fruits et légumes venus des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Gard pour "ne pas mourir dans l'indifférence générale".
Les cargaisons déversées proviennent de camions frigorifiques venus notamment d’Espagne, un pays accusé par la FDSEA de faire de la concurrence déloyale. Autre cible : les cargaisons qui entrent en France sans acheteur, que les producteurs sont prêts à brader à des prix cassés, alors que la conjoncture est très mauvaise cet été pour les producteurs locaux.
Selon le ministère de l’Agriculture, les pêches, melons, poires et tomates sont "état de crise". Leurs prix sont de 15 à 45% en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Une chute liée aux cours des matières premières, sans compter que la météo automnale de ces dernières semaines n’a pas franchement dopé la consommation de fruits. Les producteurs réclament donc un plan d’urgence au gouvernement français pour "sauver une saison 2011 catastrophique" ainsi qu’un allégement des charges salariales afin de pouvoir s’aligner sur les autres pays de l’Union européenne.
Antoine Krempf, avec agences
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