Air France : trafic très perturbé jusqu'à demain soir
Pour la quatrième journée consécutive, la grève des hôtesses et stewards d’Air France a perturbé le trafic. L’ampleur du mouvement a même conduit le gouvernement à intervenir pour réclamer une meilleure information des voyageurs et la reprise du dialogue social.
La direction d’Air France tablait sur une proportion de 60% de vols maintenus aujourd’hui. Et 70% demain grâce à ses partenaires de SkyTeam. Durant la matinée, 941 vols sur les 1.308 prévus initialement ont pu être maintenus, "soit 71% du programme initial", affirme la compagnie. A 13 heures, 48 annulations supplémentaires avaient été effectuées par rapport à celles prévues hier soir, mais aucune sur les long-courriers, toujours d'après Air France.
A l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, le plus concerné par les annulations de long-courriers, les voyageurs patientaient devant les zones d'enregistrement, dans une ambiance toutefois moins tendue que la veille (notre photo).
A Orly, une dizaine de départs ont été annulés hier matin sur les 25 programmés, alors que les écrans de contrôle ne mentionnaient que deux annulations.
Le mouvement touche tous les aéroports français desservis par Air France, comme Toulouse.
Cette grève est un vrai cauchemar pour les passagers, mais aussi pour les agences de voyages et les tour-opérateurs qui doivent trouver des solutions de repli pour leurs clients.
Visite ministérielle… en famille
Orly, où le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, s’est rendu hier matin en compagnie du directeur général d’Air France, Pierre-Henri Gourgeon. "La grève, c'est l'affaire d'Air France. Ce dont je veux m'assurer, c'est que les passagers soient bien traités et bien informés", a déclaré le secrétaire d'Etat. "Nous rembourserons très largement les voyageurs", a-t-il ajouté à l'adresse de plusieurs voyageurs inquiets, avant d’aller "cueillir" une passagère à l’arrivée d’un vol maintenu ; il s’agissait de sa fille, qui ne voyageait pas sur Air France.
Sur le fond du conflit, le secrétaire d’Etat a appelé à la reprise des négociations, après l’échec des discussions hier entre syndicats et direction (lire notre article). Les syndicats, qui annoncent toujours un taux de grévistes de 85%, ont décidé hier soir d'aller jusqu'au bout de leur préavis, qui prend fin ce soir.
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