Actes antisémites : l’inquiétante contagion

Des étoiles de David, symboles du judaïsme, ont été apposées par des mains anonymes sur des murs du 14e arrondissement de Paris. Au total, une soixantaine de ces graffitis inquiétants ont été peints au pochoir dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 octobre comme s’ils voulaient désigner la présence réelle ou supposée d’habitants juifs. Les riverains sont indignés. "Ça me fait mal, on n’a jamais vu ça ici", déplore une habitante.  

Gérald Darmanin à la rencontre de la communauté juive 

D’autres communes sont également touchées : des étoiles ont été vues en Seine-Saint-Denis à Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers, à Vanves (Hauts-de-Seine) ou encore à Lyon (Rhône). La communauté juive est inquiète. "Les gens le vivent d’une manière difficile, ils se posent la question : 'Est-ce qu’on va pouvoir continuer à amener les enfants à l’école ? Est-ce qu’on va pouvoir aller manger dans un restaurant cacher ?'", a confié Gil Taieb, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France. Face à cette flambée d’incidents, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rencontré, mardi 31 octobre, les représentants de la communauté juive. Selon le ministère, depuis le 7 octobre, 857 actes antisémites ont donné lieu à 425 interpellations.