Antisémitisme : Jean-Luc Mélenchon répond à l'"accusation ignoble" des "macronistes"
Alors que des membres du gouvernement ont jugé sa réaction à l'agression antisémite d'Alain Finkielkraut tardive, le leader de La France insoumise a critiqué "un prétexte politicien".
Jean-Luc Mélenchon, mis en cause pour sa réaction jugée trop tardive à l'agression antisémite contre Alain Finkielkraut, a dénoncé, lundi 18 février, une "accusation ignoble" des "macronistes" contre La France insoumise et un "dévoiement politicien irresponsable".
Dimanche, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, avait vivement critiqué le fait que le leader d'extrême gauche "ne condamne pas" les attaques contre le philosophe. "C'est un naufrage, Jean-Luc Mélenchon", avait-elle lancé, rappelant qu'il "a été républicain, il a été ministre, il a été sénateur, il a été élu européen".
Sur son compte Twitter, Mélenchon avait répondu dès dimanche : "Conscient de l'instrumentalisation de l'antisémitisme, je crois aussi qu'il ne faut jamais laisser passer le racisme. Autour de Finkielkraut, il y avait aussi des 'gilets jaunes' qui voulaient le défendre et s'opposer à l'attaque. Je suis avec eux."
"Ce dévoiement politicien est irresponsable"
Lundi, le ton est encore monté d'un cran entre La France insoumise et la majorité. "Agnès Buzyn, au nom du gouvernement contre La France insoumise, montre que pour les macronistes la lutte contre l'antisémitisme n'est pas sincère. Juste un prétexte politicien pour régler des comptes, créer une diversion, profiter du mal", a dénoncé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon.
Agnès Buzyn, au nom du gouvernement contre la @FranceInsoumise, montre que pour les macronistes la lutte contre l'antisémitisme n'est pas sincère. Juste un prétexte politicien pour régler des comptes, créer une diversion, profiter du mal.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 18 février 2019
"L'accusation d'antisémitisme contre La France insoumise est ignoble. En quoi cela sert-il la lutte contre l'antisémitisme ? Ce dévoiement politicien est irresponsable", a-t-il encore jugé. "Je vois Jean-Luc Mélenchon parler d''instrumentalisation de l'antisémitisme'. C'est une ambiguïté malsaine. On attend de lui qu'il condamne, point barre, pas qu'il relativise et fasse de la théorie du complot", a attaqué lundi le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education, Gabriel Attal, sur CNews.
Le parquet de Paris a ouvert dimanche une enquête sur les injures antisémites adressées samedi au philosophe et académicien Alain Finkielkraut en marge d'une manifestation de "gilets jaunes".La France Insoumise, qui a dit ne pas avoir été conviée officiellement, a annoncé qu'elle signerait l'appel de quatorze partis politiques, dont La République en marche, Les Républicains, le PS, le MoDem, EELV et le PCF contre l'antisémitisme. Son chef de file Jean-Luc Mélenchon devrait être présent au rassemblement parisien mardi, selon Manon Aubry, tête de liste LFI pour les européennes.
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