Après Caitlyn Jenner, quatre personnes trans créent leur une de "Vanity Fair"
Ces anonymes ont ainsi tenu à rappeler que le quotidien des personnes transgenres et transsexuelles était bien loin des photos sur papier glacé de Caitlyn Jenner.
Caitlyn Jenner s'est offert un coming-out en or massif, en couverture du magazine Vanity Fair. L'annonce de son nouveau nom, choisi pour coller à son identité de genre, a été acclamée par l'immense majorité de la presse internationale. Son courage a été loué par ses proches et quelques porte-voix de la communauté transgenre l'ont accueillie d'un chaleureux "Welcome".
Très vite, pourtant, associations trans, militants et anonymes, ont tenu à rappeler que le quotidien des personnes transgenres et transsexuelles était bien loin des photos sur papier glacé de Caitlyn Jenner.
Francetv info vous raconte quatre histoires de personnes trans qui n'ont pas eu les honneurs de Vanity Fair.
Crystal "n'adhère pas aux mêmes canons de beauté"
Nombre de commentateurs ont loué la beauté de Caitlyn Jenner, 65 ans, photographiée par Annie Leibovitz pour Vanity Fair. C'est que la nouvelle icône trans, avec ses longs cheveux bruns, sa poitrine ronde et son maquillage impeccable répond à des critères de beauté occidentaux très conventionnels. Des standards qui ne conviennent pas à toutes les femmes trans.
"Je me suis souvent sentie frustrée, inutile et dépassée par les discours sur les femmes trans et à quoi nous sommes 'supposées' ressembler si nous voulons être prises au sérieux, écrit Crystal, sur le Tumblr #MyVanityFairCover (en anglais). Nous n'adhérons pas toutes à ces canons. Nous ne le voulons ou ne le pouvons pas toutes." Elle a donc décidé d'offrir à tous les trans la possibilité de créer leur propre couverture de magazine.
Penny "n'a pas les moyens et n'est pas une star"
Comme Crystal, Penny "ne correspond probablement pas aux standards de beauté de la société". Cette femme trans "n'a pas de moyens financiers, n'est pas une personnalité publique". "Pas d'interview, pas de spectacle", ajoute-t-elle, comme un coup de coude à Caitlyn Jenner. Penny ne prend pas encore d'hormones mais elle écrit qu'elle "n'a pas l'intention de se cacher jusqu'au moment où elle sera 'assez féminine' pour qu'on s'adresse à elle au féminin".
Alex "pour que mon nom ne soit ni masculin ni féminin"
"Je ne suis ni une femme trans, ni un homme trans", prévient Alex qui revendique une "identité de genre fluide". Alex porte des robes autant que des bermudas à poches et "coupe ses cheveux de façon à ce qu'un côté soit masculin et l'autre féminin". "C'est tellement libérateur de déterminer qui je suis, sans la bizarrerie binaire que la société a créée", poursuit l'internaute, qui a choisi son prénom "pour qu'il ne permette pas de deviner si je suis homme ou femme".
Nadia, "28 ans, polyamoureuse, métisse"
Robe à fleurs, piercing au nez et cheveux crépus, Nadia se présente : "28 ans, pansexuelle, polyamoureuse, métisse, hollandaise." Une façon de rappeler que les standards de beauté excluent souvent les personnes non-blanches. "Nous ne voulons pas toutes adhérer aux standards de beauté occidentaux, écrit Nadia. Cela ne nous rend pas moins belles ou moins valables en tant que femmes."
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