Cet article date de plus de neuf ans.

Attentats de Paris : les enfants des victimes, pupilles de la Nation ?

Les enfants de moins de 21 ans des personnes tuées ou blessées lors des attentats de Paris peuvent postuler au titre de pupilles de la Nation, et donc être aidés financièrement par l'État. Ils sont 20. La procédure est en cours.
Article rédigé par Anne Lamotte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Les attentats à Paris il y a deux semaines ont fait 17 morts et quatre blessés © MAXPPP)

Parmi les 21 victimes - 17 morts et quatre blessés - des attentats de Paris entre le 7 et le 9 janvier dernier, 13 avaient des enfants. Et parmi eux, on compte 20 filles et garçons de moins de 21 ans ; cela va de huit mois à 20 ans. Des filles et garçons qui peuvent, même si leur deuxième parent vit encore, devenir pupilles de la Nation, au même titre, par exemple, qu'un enfant qui aurait perdu sa mère ou son père soldat sur un terrain de guerre.

Des enfants qui pourraient être "adoptés par la Nation", c'est l'expression d'usage, d'ici trois ou quatre mois. Concrètement, cela veut dire qu'ils pourront notamment être aidés financièrement : ne pas payer les frais de scolarité à l'université ou l'entrée dans une grande école, recevoir des subventions pour la garde, les habits, les soins médicaux ou les vacances, être soutenus dans la recherche d'un premier emploi ou éxonérés des droits de succession... Et ce, en théorie, jusqu'à l'âge de 21 ans. En théorie, car si l'enfant n'a pas terminé ses études à 21 ans, on peut l'aider jusqu'à ses 25 ans.

►►► Le statut de pupille de la Nation

C'est un droit qui existe depuis 1990 en France. Et depuis cette année-là, 107 filles et garçons victimes du terrorisme ont ainsi été adoptés par la Nation. Il s'agit par exemple des enfants des victimes des attaques dans le métro parisien en 1995, des enfants du préfet Erignac en 1998, ceux des victimes de l'attentat de Karachi en 2002, ou encore ceux des victimes de Mohamed Merah en 2012.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.