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Aucun repreneur pour l'usine Goodyear d'Amiens-Nord

La direction de Goodyear France a annoncé ce mardi l'échec des tentatives pour trouver un repreneur. Le site d'Amiens-Nord est désormais condamné à fermer. 1.173 emplois sont menacés. Le gouvernement réclame à direction des "mesures exemplaires d'accompagnement".
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Fin de l'histoire chez Goodyear à Amiens-Nord. Faute de repreneur, 1.173 emplois vont être supprimés. La direction de Goodyear France a annoncé ce mardi l'échec des tentatives destinées à trouver un repreneur, et en a informé le Comité central d'entreprise.

La direction précise que trois fabricants de pneumatiques, qui s'étaient manifestés dans un premier temps, n'ont finalement pas donné suite, et que deux fonds d'investissement, sans expérience dans le secteur, ont été écartés, faute de garanties. Quant au projet de coopérative, monté par la CGT, il ne représentait pas, selon elle, une "solution au problème des pertes récurrentes de l'activité" - le projet consistait en réalité en une simple activité de sous-traitance de production, explique-t-elle.

Histoire de se dédouaner, la direction ajoute que la recherche de repreneurs a été engagée en février par l'Agence française des investissements internationaux (AFII) et menée "à travers le monde, notamment en Asie, en Europe et en Amérique du Nord".  Sans succès donc.

L'histoire est donc quasiment terminée, à Amiens. "La procédure d'information-consultation se poursuit dans la perspective de la prochaine réunion du CCE qui devrait se tenir au cours du mois de juin prochain." Une audience est prévue lundi prochain devant le tribunal de grande instance de Nanterre.  

Trés impliqué dans ce dossier, le gouvernement prend acte. "Nous avons demandé à l'entreprise de proposer des mesures exemplaires d'accompagnement visant à permettre aux salariés qui seraient licenciés de retrouver au plus vite un emploi ", réagissent les ministres du Redressement productif Arnaud Montebourg et du Travail Michel Sapin dans un communiqué.

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