Bébés morts à Chambéry : le laboratoire Marette a fermé ses portes

Le laboratoire Marette, qui avait fabriqué les poches de nutriments distribuées aux trois bébés morts à l'hôpital de Chambéry fin 2013, ferme définitivement ses portes. Son activité était suspenudue depuis six mois pour les besoins de l'enquête menée sur le décès des nourissons.

"En aucun cas ce n'est une fermeture parce que l'on se sen responsable, a précisé à l'AFP Jean-Luc Marette, le patron du laboratoire. Le jour de la fabrication des poches alimentaires, tous les voyants étaient au vert. C'est juste un problème économique ."

En décembre 2013, Milie, Théo et Chloé, trois nourissons, étaient morts au service de réanimation néonatale de l'hôpital de Chambéry. Ils présentaient des symptomes identiques, et avaient tous étaient nourris grâce à des poches de nutriments administrées par perfusion et fabriquées par le laboratoire Marette, basé à Courseulles-sur-Mer dans le Calvados.

L'acitivité était suspendue depuis janvier

La suspension de l'activité du laboratoire avait été décidée en janvier, et prolongée de six mois en avril par l'Agence nationale de sécurité. Depuis, impossible pour le laboratoire Marette, qui travaillait aupravant avec une vingtaine d'hôpitaux, ne peut plus répondre à des appels d'offre. des scellés ont été posés sur les outils de production de l'entreprise.

Les huit salariés, dont certains travaillent au laboratorie depuis sa création il y a vingt-cinq ans, vont devoir retrouver un poste. "On leur cherche du travail ", a précisé Jean-Luc Marette, qui a promis de continuer à les payer "quitte à prendre ça sur [ses] deniers personnels" .

Une fermeture attendue par les parents

Pour les parents des victimes, comme Jonathan, qui a perdu son fils Théo, cette fermeture définitive est une bonne nouvelle, et elle était attendue.

Depuis le début de l'enquête, le laboratoire n'a jamais été mis en cause par la justice. Les autorités sanitaires avaient retenu en janvier l'hypothèse d'un "accident de production isolé", mais aucune preuve en ce sens n'a été rendue publique.