Calais : le démantèlement continue dans le calme
Une vingtaine d'ouvriers de la société Sogéa mandatée par l'Etat, vêtus de gilets orange, ont commencé à déblayer le terrain des abris de fortune, laissés vides.
"Nous avons aujourd'hui libéré une zone d'environ 10.000 mètres carrés, à peu près le double d'hier." (Etienne Desplanques, directeur de cabinet de Fabienne Buccio, la préfète du Pas-de-Calais)
Démantèlement dans le calme depuis 8h30. 20 ouvriers, 3 compagnies de CRS et beaucoup d'abris vides. #Calais pic.twitter.com/b3TX4D7YEg
— Thibault Lefèvre (@thibaultlefevre) March 1, 2016
C est calme pour l instant dans la jungle. Le démantèlement se poursuit #calais pic.twitter.com/Uqr6uPraaE
— Gaele Joly (@joelgaly) March 1, 2016
Le démantèlement peut s’avérer compliqué : il faut en effet d'abord convaincre les occupants de partir, "un travail de persuasion " selon le sous-préfet de Calais Vincent Berton, mené tant bien que mal par les équipes de maraudes sociales, composées de fonctionnaires et d'humanitaires.
Sur le toit de leur abri des Iraniens ne veulent pas partir #calais pic.twitter.com/3V7QwtSlWC
— Gaele Joly (@joelgaly) March 1, 2016
Les migrants peuvent rejoindre l'un des 102 centres d'accueil et d'orientation (CAO) disséminés partout en France ou emménager dans le Centre d'accueil provisoire (CAP), des conteneurs chauffés en périphérie de la "jungle ".
Détermination de l’Etat
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dénoncé mardi "l'activisme d'une poignée " de ces militants "extrémistes et violents ", qui a rendu "nécessaire ", selon lui, la présence de policiers. Leur activisme "ne changera rien à la détermination de l'Etat de mener à bien l'opération ", a ajouté Bernard Cazeneuve.
Deux militants toujours en garde à vue
Mardi, deux No Border, une Allemande et un Anglais interpellés lundi après-midi et soupçonnés de "dégradations par incendie", étaient toujours en garde à vue, selon le parquet de Boulogne-sur-Mer.
Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie a réagi sur son compte Twitter.
Il y a eu des blessés parmi les forces de l'ordre hier. Les no borders doivent être condamnés. #Calais @fbleunord
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) March 1, 2016
Lundi, du début d'après-midi jusqu'en soirée, les heurts s'étaient multipliés entre d'une part ces militants radicalement opposés aux politiques de contrôle de l'immigration et certains migrants, et d'autre part les CRS.
Jeudi dernier, le tribunal administratif de Lille a validé le démantèlement partiel de la "jungle de Calais". La partie sud de ce camp de migrants est concernée par l'arrêté d'expulsion, à l'exception des espaces sociaux, avait indiqué un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.