Carburant : les routiers multiplient les opérations escargot
Ils avaient promis de ne pas perturber les lycéens avant la première épreuve du bac. Les routiers ont donc attendu 9 heures pour lancer leur journée d'action contre le pétrole trop cher. Partout en France, ils ont choisi des routes très fréquentées pour mettre en place une trentaine d'opérations escargot : l'autoroute A7 au nord de Marseille, les rocades de Toulouse, Montauban et Auch, l'autoroute A1 près de Lille, l'A35 en Alsace, l'A13 dans le Calvados, la rocade bordelaise ou encore les abords de Dijon et de Lyon. Ce qui a entraîné des dizaines de kilomètres de bouchons.
Les transporteurs routiers se sont aussi rassemblés au Perthus, sur l'autoroute A9. Ce point de passage entre France et Espagne avait déjà été bloqué plusieurs jours la semaine dernière.
Des barrages filtrants ont également été mis en place en direction de l'aéroport de Nice, ralentissant nettement le trafic. En Ile-de-France et en Bretagne, des opérations de péages gratuits sont prévues.
Ambulanciers et taxis aussi mobilisés
Aux côtés des routiers, ambulanciers privés et taxis, eux aussi touchés par la flambée du carburant, doivent aussi manifester. Leur première action a commencé à l'aube : un cortège d'une centaine d'ambulances
s'est formé au péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, avant
de prendre la direction de Paris. D'autres ambulanciers se sont rassemblés devant le ministère de la Santé, à Paris.
_ Les chauffeurs de taxi manifestent notamment à Strasbourg contre le prix du carburant et la suppression en janvier dernier d'une détaxe qui les précipite, disent-ils, vers la faillite.
Face à la cherté du pétrole --le poste carburant représentant 30% de leurs dépenses-- les routiers français attendent davantage du gouvernement que les mesures annoncées au début du mois. Ces mesures prévoient notamment la possibilité d'étaler le paiement des charges fiscales et sociales des entreprises de transport. Mais les routiers attendent une mise à contribution des sociétés pétrolières et un prix européen fixe et garanti du gazole pour les professionnels.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau doit les recevoir à nouveau jeudi.
Céline Asselot
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