Composition, niveau de vie... Trois évolutions qui ont marqué les familles françaises depuis 1999
Un rapport de l'Insee, publié mercredi, fait état des transformations du couple et de la famille française au cours des vingt dernières années.
La famille n'est pas morte. C'est en tout cas ce qu'annonce une enquête de l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), publiée mercredi 16 décembre. Ce document revient sur les évolutions du couple et de la famille en France et en Europe entre 1990 et 2012. Francetv info décrypte les trois chiffres importants de cette étude.
1Des familles "traditionnelles" majoritaires, mais en recul
Sur les 47,8 millions d'adultes majeurs que comptait la France métropolitaine en 2011, deux sur trois étaient en couple, soit 31,8 millions. Parmi eux, 23,2 millions étaient mariés. Si la vie en couple ne démarre plus aussi tôt qu'il y a vingt ans, la famille n'a pas pour autant disparu : les traditions sont tenaces et les familles dites "traditionnelles" (deux parents mariés et leurs enfants) restent le modèle le plus répandu (70,4%). Toutefois, ce modèle semble en recul puisqu'il représentait 75% des familles en 1999.
2Une hausse du nombre de familles monoparentales
La faible baisse de la part des familles "traditionnelles" depuis 1999 s'est opérée à la faveur de systèmes d'organisations familiales variés. Ainsi, sur les 13,7 millions d'enfants mineurs vivant dans les 7,8 millions de familles, 3,4 millions, soit 25%, ne vivent pas avec leurs deux parents : 945 000 vivent dans un foyer recomposé et 2,5 millions dans une famille monoparentale, le plus souvent avec leur mère.
Et la tendance est à la hausse. Si en 1999, les familles monoparentales ne représentaient que 16,3% des familles françaises, plus d'une famille sur cinq (20,3%) n'était composée que d'un parent en 2011.
3Les femmes plus pénalisées économiquement en cas de divorce
La monoparentalité est, en dépit d'une faible progression de la part des hommes, semble-t-il, encore une affaire de femmes. Elles sont encore à la tête de 85% des familles monoparentales françaises, et le versement d'une pension alimentaire (170 euros par mois et par enfant en moyenne) est décidé pour 82% des enfants en résidence chez leur mère en 2012.
L'Insee fait, par ailleurs, état d'une perte de niveau de vie après une séparation ou un divorce plus importante pour les femmes (-14,5%) que pour les hommes (+3,5%). Une perte d'autant plus significative que dans le cas d'un divorce ou d'une séparation, la résidence unique chez la mère est le lot de 75% des enfants.
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