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Conseil d'Etat : le sort de Vincent Lambert sera tranché par une formation collégiale

Le Conseil d'état devait examiner ce jeudi le recours de la femme de Vincent Lambert qui conteste la décision du tribunal administratif de Chalons-en-Champagne. Cette dernière a interdit l'arrêt du maintien en vie de son époux. Finalement, le Conseil d'Etat a renvoyé le sort de Vincent Lambert devant une formation collégiale. Elle se réunira la semaine prochaine.
Article rédigé par Estelle Cognacq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Christian Lantenois. Maxppp)

L'affaire Vincent Lambert ne sera finalement pas tranchée ce jeudi. Le Conseil d'Etat a renvoyé le sort de ce tétraplégique en état végétatif chronique devant une formation collégiale.

L'audience publique s'est tenue en présence des principaux membres de la famille et de leurs conseils qui ont exposé leurs arguments. Le président Bernard Stirn a ensuite estimé que "la très grande difficulté des
questions qui sont posées
", d'ordre "juridique ",
"déontologique " et "éthique ", "exclut qu'elles
puissent être 
tranchées par un juge
unique
".

La formation collégiale se réunira la semaine prochaine. La date exacte et les modalités seront connues vendredi matin à 10 heures.

Une famille divisée sur le sort de Vincent lambert

Le 16 janvier dernier, la
justice avait ordonné aux médecins de l'hôpital de Reims
de poursuivre
l'alimentation et l'hydratation artificielles de Vincent Lambert.
Une décision à la demande de ses parents mais qui allait contre l'avis de sa femme, d'une partie de sa
famille et des médecins. Ces derniers avaient donc déposé un recours devant le Conseil d'Etat le 28 janvier.

Une première tentative d'arrêter les traitements, le 10 avril dernier, avait déjà été stoppée net par la justice au mois de mai, saisie par les parents de Vincent Lambert. 

Cela fait plus de cinq ans que Vincent Lambert est à l'hôpital, après un accident de moto qui l'a laissé tétraplégique, en état végétatif chronique. Un état "pauci-relationnel" , précisent les médecins. Il s'agit d'un état de conscience minimale qui permet une certaine interaction avec l'environnement, par la vue notamment, sans "être sûr qu'il intègre correctement les informations sensorielles" .

Depuis plusieurs mois sa famille se déchire autour de son sort et de la possibilité d'arrêter les soins pour lui permettre de mourir. Son épouse, six frères
et soeurs et son neveu souhaitent qu'on respecte les souhaits de Vincent
Lambert parce qu'il a toujours exprimé
son oppostion à tout acharnement thérapeutique. Ses parents, un
demi-frère et une soeur s'opposent à toute euthanasie passive.

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