Martinique : la vie chère au cœur des revendications des manifestants
Le cout de la vie est au cœur du déplacement du ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, dans les Antilles. Il se trouve mardi 30 novembre en Martinique, où le malaise se cristallise autour du pouvoir d'achat.
Sur tous les barrages et rassemblement à Fort de France (Martinique), le refrain est le même : la vie chère. Elle fait maintenant partie des revendications des manifestants, au même titre que l'obligation vaccinale, pourtant à l'origine du mouvement. "On en peut plus. Les retraités n'arrivent plus à manger", s'agace une manifestante. D'après l'INSEE, les prix de l'alimentaire sont 38,2% plus élevés en Martinique qu'en métropole, même si les prix varient d'un produit à l'autre.
Économie insulaire
Il faut compter 1,69 euro pour un paquet de pâtes, soit 20% de plus que dans la même enseigne en métropole. Pour un pot de crème fraiche, il faut dépenser plus du double en Martinique. De quoi nourrir un sentiment d'incompréhension et d'injustice. "Tout le monde ne peut pas se payer un chariot par semaine, ce n'est pas possible, indique une habitante de l'île. Il y a beaucoup de misère, beaucoup de gens qui souffrent." Face à la vie chère, le président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat de Martinique, Henri Salomon, fait part de sa volonté "d'enrichir tous les Martiniquais". Même s'il reconnaît que "dans une économie insulaire", la vie sera "toujours plus chère qu'ailleurs".
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