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Crise de la filière bovine : "Depuis 2013, c'est 300 euros de moins par bête"

Depuis plusieurs jours, les éleveurs bovins de toute la France multiplient les actions coup de poing. Selon la FDSEA, une quinzaine d'abattoirs sont bloqués et de 2.000 personnes mobilisées. Mercredi, une réunion est prévue avec Stéphane Le Foll.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (A Metz, des éleveurs bloquent un abattoir © MAXPPP)

Les éleveurs bovins font monter la pression à la veille d'une rencontre avec le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, pour que les prix du boeufs repartent à la hausse. "Depuis un an et demi, nous traversons une crise très grave, explique sur France Info Cédric Mandin, de la FDSEA Vendée. Il faut que ça change d'ici la fin de l'année."

"Les prix sont au plus bas"  Cédric Mandin, président de la section bovine de la FDSEA Vendée

"Depuis 2013, en moyenne nous avons perdu entre 200 et 300 euros par bête, détaille-t-il. De 2.000 euros certains sont passés à 1.600, voire 1.500 euros. Du coup, on ne se prélève plus de salaires." Des prix fixés par les grandes surfaces et en baisse continue depuis des mois.  Face à cette situation, les éleveurs de boeufs sont mobilisés depuis ce week-end. Ils bloquent les accès à des abattoirs dans une quinzaine de villes. Pour Cédric Mandin : "ils ne sont pas assez offensifs à l'export et vis à vis des la grande distribution pour que les prix augmentent".

"Il faut que ça change, au-delà de l'effet médiatique" Cédric Mandin au micro de Fabienne Sintès

Intermarché, la chaîne de supermarchés, s'est déjà engagée à augmenter ses prix d'achats de 5 centimes par semaine jusqu'à atteindre "un niveau rémunérateur pour les éleveurs". "Pour l'instant, rien n'est fait, c'est un effet médiatique, pour Cédric Mandin. Mais plus cinq centimes par semaine, ça nous permettrait de relever la tête d'ici trois mois."

 

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