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Débat sur l'euthanasie : en immersion avec une unité de soins palliatifs

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Euthanasie - Les médecins face à la fin de vie
Euthanasie - Les médecins face à la fin de vie Euthanasie - Les médecins face à la fin de vie
Article rédigé par franceinfo - M.Subra-Gomez, E.Delevoye, J.Chouquet
France Télévisions

Alors qu'une proposition de loi sur l'euthanasie sera présentée à l'Assemblée nationale jeudi 8 avril, une équipe de France Télévisions est allée à la rencontre d'une unité de soins palliatifs, qui accompagne des patients en fin de vie.

Jeudi 8 avril, une proposition de loi sur l'euthanasie sera présentée à l'Assemblée nationale. En France, 160 services de soins palliatifs accompagnent les personnes condamnées à mourir. Chaque semaine, le chef du service de soins palliatifs de l’Institut Curie, à Paris, réunit une équipe médicale spécialisée pour discuter de l’état de patients en fin de vie. Ce jour-là, l’équipe a décidé d’arrêter les traitements d’un homme de 72 ans atteint d’un cancer. Le patient a remis un document aux médecins sur la façon dont il envisage la fin de sa vie. "C’est la personne malade qui fixe le curseur de ce qui est pour lui acceptable ou pas, nous devons en tenir compte. Bien sûr, c’est éclairé, on prend le temps d’en discuter. Là, il nous explique qu’il ne veut pas aller en réanimation en cas d’aggravation", explique le docteur Alexis Burnod.

Avoir le choix de dire "stop"

Hélène Greiner fréquente l’unité de soins palliatifs depuis six mois : les œdèmes causés par son cancer la font souffrir. Elle vit toujours chez elle, mais n’ignore pas ce qui l’attend. "Je préfère être chez moi avec mes chiens, mon mari, et mes enfants, jusqu’à ce que ça ne soit plus possible. Après, le choix de dire stop, si c’est une trop grande souffrance, je comprends", explique-t-elle. Face à des douleurs trop importantes, quelques rares patients réclament une sédation profonde et continue jusqu’au décès. C’est la disposition prévue par la loi Léonetti. "Ce qui est important, c’est de toujours être sûr que ce que nous faisons est de l’ordre du soin, parce que c’est notre métier", ajoute le chef du service.

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