Histoire : Missak Manouchian entre au Panthéon

C’est une des rares images animées de lui, Missak Manouchian, avant son exécution. Le chef et son réseau de résistants, étrangers et communistes comme lui, exécutés au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine), le 21 février 1944. "Il y a des gens qui étaient étrangers, qui n’étaient pas Français par le sang reçu, mais qui sont devenus Français par le sang versé, et qui étaient amoureux de cette terre, de ses valeurs, et qui ont combattu pour leur pérennité", déclare Katia Guiragossian, petite-nièce de Missak Manouchian.  

Mention "Mort pour la France" à tous les résistants et otages étrangers 

Missak Manouchian devient un héros de la Résistance dès les années 1940. L’homme à abattre, pour les nazis, avec cette fameuse affiche rouge placardée sur les murs. La propagande bat son plein. Manouchian au Panthéon, c’est aussi la France qui honore un survivant du génocide arménien, comme son épouse Mélinée, qui sera inhumée aux côtés de son mari. Un hommage de la République, qui a aussi décidé d’accorder la mention "Mort pour la France" à tous les résistants et otages étrangers, ce qui n’était pas systématique jusqu’ici.