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Vidéo L'Angle éco. Investissement : "La France valorise davantage la stabilité que le risque"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 7min
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DLTFTV_MAM_5237885 DLTFTV_MAM_5237885 (L'angléco)
Article rédigé par Martin Gouesse
France Télévisions

Les robots vont-ils nous voler nos boulots ? C'était la question de "L'Angle éco". Les réseaux sociaux ont surtout évoqué les changements dans les métiers induits par la robotisation et la faiblesse du financement de l'innovation en France. Voici la réaction de François Lenglet.

"Les robots vont-ils voler nos boulots ?" C'était le thème de "L'Angle éco". Les Français sont les rois des robots agricoles ou de services, et leurs machines s'exportent jusqu'au Japon. Pourtant, le financement français de l'innovation est faible. Les spectateurs ont réagi sur les réseaux sociaux. Voici les réponses de François Lenglet.

Le robot est-il le salarié parfait ?

Selon François Lenglet, "pour les emplois répétitifs et peu qualifiés, c’est sans doute le salarié idéal, mais pour beaucoup d’autres emplois, sa prévisibilité et son manque d'improvisation en montrent la limite. Comme il fait toujours la même chose, il ne peut pas improviser. Donc les robots sont utilisables sur un certain nombre de secteurs, et pas sur d’autres, comme ce fut le cas pour les machines avant eux".

Pour le présentateur de "L'Angle éco", c'est à l'ensemble de la société de s'adapter aux robots. Ainsi, "le niveau de formation doit augmenter, sinon, il y aura des phases de chômage technologique. Le vrai problème, c’est le rapport entre le niveau d’automatisation et le niveau de formation des humains [...]. Les pays qui se robotisent le plus et qui ont également augmenté leur niveau de qualification ont un chômage peu important" (comme l’Allemagne, la Corée du Sud, le Japon…).

 Un manque de financement ?

Les Français sont les rois des robots agricoles ou de services... et les exportent très bien. Le problème, c'est le manque de financement. Pour François Lenglet, c'est "une question de tempérament : en France, on a moins un tempérament de 'risqueur' financier que d'autres en Europe ou les Américains. Ça ne date pas d’hier".

Les innovations françaises se sont longtemps faites sous l'impulsion de la puissance publique. François Lenglet explique ainsi que "dans les années 1970, les grandes avancées (comme le nucléaire) ont été financées par les entreprises publiques. Mais ce type de financement est passé de mode".

La France a les cerveaux, mais l'investissement dans l'innovation reste faible. Pourtant, pour le présentateur de "L'Angle éco", "cela s’améliore. Ainsi, pour la biotechnologie, Paris est l'une des meilleures places en Europe, grâce à des mesures fiscales. Mais les biotechnologies, cela fait vingt ans qu’on en parle, le deuxième âge de la robotique est plus récent. Nous valorisons davantage la stabilité et l’ordre que le risque, c’est dans notre tempérament français."

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