Dérives sectaires : des associations réclament des moyens publics "accrus" pour la Miviludes
En cinq ans, le nombre de signalements auprès de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a augmenté de 40%.
Une dizaine d'associations et de collectifs ont interpellé le gouvernement, lundi 27 décembre, pour qu'il intensifie sa lutte contre les dérives sectaires. Ils demandent d'allouer des moyens "accrus" à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Cette dernière a reçu 3 008 signalements en 2020, soit une hausse de 40% par rapport à 2015, selon son rapport d'activité daté du 22 juillet et qui couvre la période 2018-2020.
Communiqué | On peut estimer ajd en France à 500 000 le nombre d’adeptes de mvts sectaires et à 60 000 à 80 000 le nombre d’enfants élevés dans un contexte sectaire. Il est urgent
— LDH France (@LDH_Fr) December 27, 2021
de donner plus de forces à la lutte contre les dérives sectaires.
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"L'extension et la diversification constatées des phénomènes sectaires méritent un effort public significatif, des moyens identifiés accrus tant en nombre de fonctionnaires affectés à plein temps sur ses missions, qu'en budget de fonctionnement", estiment ces organisations, dont la Ligue des droits de l'homme et le collectif de professionnels de santé No FakeMed, qui lutte contre la désinformation dans le domaine de la santé.
"Le compte n'y est pas"
En avril 2021, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, avait annoncé le "renforcement" de la mission, affirmant multiplier "par dix les moyens de la Miviludes", désormais à "un million d'euros pour accompagner notamment les associations" et "mieux financer les initiatives locales et associatives sur le terrain".
Or, "au vu des budgets prévus par la loi de finances 2022, le compte n'y est pas", estiment les associations, selon qui le million d'euros affecté en 2021 est "a minima à reconduire face aux besoins croissants". De même, "les moyens humains et financiers directement affectés à la Miviludes sont très insuffisants pour corriger les sous-effectifs actuels" et "permettre un meilleur fonctionnement", d'après elles.
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