Des associations opposées à la réduction du congé parental
Le gouvernement pourrait réduire à dix-huit mois la durée du congé parental d'un des parents, au lieu de trois ans maximum. Avant l'annonce de sa décision finale, prévue lundi après-midi, des associations expriment leur opposition à ce changement.
La durée du congé parental va-t-elle être réduite ? Le gouvernement devrait rendre son arbitrage lundi 29 septembre, dans l'après-midi. Mais les associations sont déjà sur le qui-vive, car cette piste a été évoquée dans Le Parisien, vendredi.
Quelles sont les pistes envisagées par le gouvernement ?
Au lieu de trois ans actuellement, la période pendant laquelle une mère peut percevoir une allocation, allant jusqu'à 530 euros mensuels, serait abaissée à 18 mois au profit des pères, écrit le quotidien. "Il s'agirait de couper la poire en deux en accordant un an et demi de congé à chacun des parents. Officiellement, au nom de la fameuse égalité hommes-femmes, écrit Le Parisien. Officieusement, il y a des économies à la clé."
La prime de naissance de 930 euros pourrait également être réduite pour les familles les plus aisées à partir du deuxième enfant, ce qui représenterait environ 200 millions d'euros d'économies, souligne Le Parisien.
Quelles sont les réactions des associations de défense des familles ?
"Pariant sur le faible recours des pères à ce congé, le gouvernement espère 200 millions d'économie sur la base d'une période de partage de six mois. (...) Faire des économies sur les familles avec charge d'enfant est un mauvais calcul à court et à moyen terme", estime l'Union nationale des associations familiales (Unaf), sur son site internet. L'Unaf dénonce le manque de places d'accueil pour la petite enfance.
De fait, actuellement, ce sont les mères qui prennent, à 97%, un congé parental. "Dans leur activité professionnelle, les papas privilégient le travail. Une période d'arrêt longue, de 18 mois, pose problème quand on retourne au travail. L'idée du gouvernement, c'est de faire de l'économie", juge Patrick Chrétien, président de l'association Familles de France, interrogé par France 2 lundi.
"Une fois encore, on pénalise les femmes qui n'auront plus d'autre choix que de retravailler. On manque déjà de solutions de gardes pour les enfants, surtout à la campagne. Cela ne fera qu'accroître la pénurie", résume Dominique Marnier, président de Familles rurales, dans Le Parisien, dimanche. Or, la France manque cruellement de places d'accueil pour les enfants de moins de 3 ans, malgré la volonté du gouvernement d'en créer davantage.
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