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Des bâtiments de l'Eglise réquisitionnés pour accueillir les SDF ?

Dans un entretien accordé au journal "Le Parisien", la ministre du Logement Cécile Duflot appelle l'archevêché de Paris à mettre à disposition des sans-abri des bâtiments qui lui appartiennent. En Seine-Saint-Denis, l'Eglise n'a pas attendu pour ouvrir certaine de ses salles aux SDF, via des associations caritatives.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

La ministre du Logement en
appelle à un "choc de solidarité ". Dans les colonnes du quotidien
"Le Parisien/Aujourd'hui en France"
, Cécile Duflot annonce qu'elle va faire appel à l'Eglise pour héberger des sans-abris, alors que les températures commencent à chuter. Samedi, la ministre a annoncé que des
réquisitions de logements vides auraient lieu d'ici à la fin de l'année, pour accueillir
les sans-abri et mal-logés.

Ce dispositif de
réquisition
, rarement utilisé par le gouvernement, permet d'utiliser des bâtiments
vides appartenant à des personnes morales. Parmi ces personnes morales, figure l'Eglise catholique : "Il semble que l'archevêché
de Paris possède des bâtiments quasi vides. Je viens de leur écrire pour voir
avec eux comment utiliser ces locaux
", déclare la ministre. "J'ai bon
espoir qu'il n'y ait pas besoin de faire preuve d'autorité
",
ajoute-t-elle.

Mais le délégué épiscopal à la solidarité du Diocèse de Paris, Charles Gazeau, tient à rappeler que les paroisses parisiennes contribuent déjà à cet effort depuis plusieurs années :

Des salles paroissiales
transformées en accueil de nuit

Ainsi, dans le département de la
Seine-Saint-Denis, l'Eglise a d'ores et déjà ouvert ses portes aux exclus. Plusieurs
salles paroissiales de Montfermeil, Bondy, Pierrefitte ou Drancy vont se
transformer en accueil de nuit. C'est le Secours Catholique qui pilote ces
opérations, pour accueillir des sans-abris aidés par le Samu social, le 115.

Une transformation qui
implique l'aménagement des locaux, ainsi que la formation de bénévoles. "Par
principe, je ne peux pas donner d'argent, parce que je ne peux pas donner à
tout le monde. Mais cela me fait de la peine. C'est pour ça que je me suis dit
que je ferais quelque chose cette année
", explique Monique, l'une des
bénévoles.  

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