Dieudonné mis en examen pour fraude fiscale et abus de biens sociaux
L'humoriste polémique est poursuivi depuis cet été. Une information judiciaire avait été confiée début avril au juge Renaud van Ruymbeke.
L'homme est devenu un habitué des tribunaux. Dieudonné a été mis en examen, le 10 juillet, pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux, rapportent des sources concordantes à l'AFP, vendredi 17 octobre. Après une enquête préliminaire du parquet de Paris portant, notamment, sur le patrimoine et des mouvements de fonds de l'humoriste controversé, une information judiciaire avait été confiée, au début du mois d'avril, au juge Renaud van Ruymbeke.
Le patrimoine de Dieudonné épluché par les enquêteurs
L'information judiciaire avait également été ouverte pour organisation frauduleuse d'insolvabilité et escroquerie, mais Dieudonné n'a pas été mis en examen pour ces chefs. Les enquêteurs se sont, notamment, interrogés sur plus de 400 000 euros expédiés depuis 2009 au Cameroun, pays où il a des liens familiaux, alors que le polémiste, condamné à plusieurs reprises pour des propos antisémites, n'acquittait pas le montant de ses amendes. Il les a, depuis, payées.
Les enquêteurs s'intéressaient également aux conditions dans lesquelles la boîte de production, gérée par la compagne de l'artiste, avait racheté, pour 550 000 euros, une propriété de Dieudonné, mise aux enchères publiques forcées en raison d'une lourde dette fiscale. Après un appel aux dons, Dieudonné avait reçu près de 1 400 chèques, pour une somme d'environ 550 000 euros, selon une source proche du dossier. A la fin janvier, 650 000 euros en liquide avait aussi été découverts à son domicile : le produit de la billetterie de son spectacle, selon son avocat.
De multiples procédures judiciaires lancées
Déjà condamné à de multiples reprises, notamment pour des propos antisémites, Dieudonné fait encore l'objet de plusieurs procédures judiciaires. En septembre, le parquet de Paris a ouvert une nouvelle enquête pour "apologie d'actes de terrorisme" après la diffusion d'une vidéo dans laquelle l'humoriste ironise sur la décapitation du journaliste américain James Foley par l'organisation Etat islamique (EI).
Il doit aussi être jugé le 26 novembre, à Paris, pour l'appel aux dons qu'il avait lancé sur internet pour payer ses condamnations pécuniaires, ce qu'interdit la loi. Le 28 janvier 2015, il doit encore comparaître à Paris, pour provocation à la haine raciale après des propos concernant le journaliste de France Inter, Patrick Cohen.
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