Sécurité routière : 500 radars et plus de 10 000 leurres vont être installés en France d'ici à 2018
Après les très mauvais chiffres de ces derniers mois, le Premier ministre réunit un Comité interministériel de la sécurité routière.
Ce qu'il faut savoir
Le nombre de tués lors d'un accident au mois de juillet a été particulièrement élevé : 360 morts, soit 58 de plus (+ 19,2%) qu'en juillet 2014. Pour faire baisser ce chiffre, le Premier ministre a dévoilé, vendredi 2 octobre, un nouveau plan pour lutter contre la mortalité sur les routes en France. Parmi les mesures annoncées : l'installation de 500 "vrais" radars et de plus de 10 000 leurres d'ici à 2018.
Pas de réduction de la vitesse sur les nationales
Le gouvernement ne devrait pas abaisser à 80 km/h la vitesse sur les routes nationales. En revanche, le côté répressif devrait être renforcé, avec une nouvelle "stratégie des radars automatisés" (l'installation de faux radars, comme en Grande-Bretagne, est évoquée) et davantage de radars embarqués. Les "usagers vulnérables", c'est-à-dire les piétons et les cyclistes, feront l'objet de nouvelles mesures. Le casque pourrait ainsi être obligatoire pour les cyclistes âgés de moins de 12 ans. Autre piste : l'installation d'éthylotest au démarrage pour les conducteurs ayant déjà été condamnés pour conduite en état d'ivresse.
Des mesures qui s'ajoutent à celles annoncées par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en janvier dernier.
Les associations mécontentes
Avant la réunion à Matignon, la présidente de la Ligue contre les violences routières, Chantal Perrichon, regrette que la baisse de la limitation de vitesse ne soit pas à l'ordre de jour. Cette réduction de la vitesse est néanmoins testée dans plusieurs régions. Pour Chantal Perrichon, " il n'y a rien à attendre d'un CISR réuni dans l'urgence".
Du côté des conducteurs, l'association 40 millions d'automobilistes anticipe des mesures répressives. Elle dénonce un pays devenu "le catalogue mondial des mesures de répression".