Crack à Paris : un collectif se mobilise contre le déplacement des toxicomanes
Les habitants du quartier des Quatre Chemins (Seine-Saint-Denis), entre Pantin, Aubervilliers et la porte de La Villette (Paris) se mobilisent pour dénoncer le déplacement des consommateurs de crack dans leur quartier. Une manifestation a eu lieu mercredi 3 novembre.
Depuis un mois, l'arrivée des toxicomanes au quartier des Quatre Chemins de Pantin (Seine-Saint-Denis) change le quotidien des habitants. "Les crackers occupent les squares. Quand il pleut, ils se réfugient dans les halls des immeubles et parfois cassent des vitres de voitures pour se réfugier dedans", affirme Dominique Gamard, habitante du quartier. Sabrina, une lycéenne de 19 ans vivant à proximité du square de La Villette, le camp de base des personnes sous crack, a été agressée à deux reprises ces trois dernières semaines, par une femme et un homme drogués. "J'ai peur d'aller à l'école le matin, de rentrer le soir. Je ne me sens pas bien ici, j'ai envie de partir."
Recours au Conseil d'État
Agressions, squats, vols : les nuisances se multiplient entre Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et La Villette. Un collectif d'une centaine d'habitants compte déposer un recours au Conseil d'État pour non-assistance et mise en danger de la vie d'autrui. "Les consommateurs sont laissés livrés à eux même à proximité de grands axes routiers en errant dans des états psychotiques graves qui peuvent mener à des accidents", explique Stéphanie Benoist porte-parole du collectif 93 anti-crack. En attendant, le collectif manifeste tous les mercredis pour dénoncer cette situation jugée intenable.
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