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Drogues : le ministère de la Santé veut pérenniser les salles de shoot

Les communes qui le souhaiteraient pourraient ainsi ouvrir des structures semblables à celles testées à Paris et à Strasbourg depuis 2016.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Du matériel dans une salle de shoot à Strasbourg, le 7 novembre 2016. (MAXPPP)

En plein débat sur les ravages du crack à Paris, le gouvernement s'achemine-t-il vers un développement des salles de shoot ? Le ministère de la Santé a officialisé vendredi 4 juin son souhait d'autoriser durablement l'existence de ces salles de consommation à moindre risque. Le ministère "souhaite pérenniser ces dispositifs dans le droit commun, afin de laisser la possibilité aux communes d'ouvrir de nouvelles salles", ont expliqué les services d'Olivier Véran à l'AFP, confirmant une information du Monde.

Le cadre dérogatoire qui permet aux deux structures expérimentées à Paris et Strasbourg depuis 2016 prend en effet fin en 2022 et une pérennisation nécessite de les inscrire dans la loi avant la fin du mandat présidentiel d'Emmanuel Macron.

Un "bilan positif" selon l'Inserm

A l'origine de cette décision, le bilan "positif" dressé par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en mai, des deux structures tests. Selon ce rapport, les toxicomanes qui fréquentent ces salles sont en meilleure santé, ont moins de risque de contracter le VIH ou l'hépatite C et finissent moins aux urgences. L'étude conclut également à "une absence de détérioration de la tranquillité publique" depuis leur création. Si la salle alsacienne est consensuelle, celle implantée dans la capitale, en plein cœur du 10e arrondissement, continue de faire polémique.

Les salles de shoot permettent à des centaines de toxicomanes de s'injecter de l'héroïne et d'autres opiacés avec du matériel stérile et, dans une moindre mesure depuis fin 2019, de fumer du crack dans un environnement sécurisé. 

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